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Un accord Ankara/Moscou aurait accéléré la libération d'Alep

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'armée arabe syrienne et le Hezbollah entrent dans le quartier clé de Sheikh Saïd à Alep©SANA

Les évolutions de ces trois derniers jours dans trois provinces d'Alep, de Hama et d'Idleb ont porté au grand jour des facts, propres à influer directement sur la crise que traverse la Syrie depuis plus de cinq ans. 

Le fait le plus sensible aura été le retrait des milices liées à Ankara d'Alep, retrait tombé juste après l'accord conclu entre la Russie et la Turquie et qui a favorisé les succès militaires de l'armée syrienne dans cette province. Hawarnews, site proche des kurdes de Syrie, revient sur ces récentes évolutions et écrit : " Après les attentats terroristes du 14 août dernier au point de passage frontalier de "Atma" à Idleb qui ont visé les convois des terroristes soutenus par les Etats-Unis, de profondes évolutions se sont produites à Hama, à Idleb et à Alep"  

Les combats d'une violence inouïe ont éclaté entre les terroristes de Jund al Aqssa et d'Ahrar al Cham dans le sillage des attentats précités : des dizaines de miliciens ont été tués de part et d'autre au point d'affecter la dispersion géographique de ces dites milices à Idleb. Le rif sud d'Idleb et le rif est de la cité de Marat al Noman sont désormais contrôlés par Ahrar al Cham. La milice Jund al Aqssa a procédé à plusieurs exécutions dans les rangs d'Ahrar al Cham. 

En revanche, les terroristes de Jund al Aqssa se sont retirés du camp palestinien de "Masmouta" situé entre la ville de Ariha et d'Idleb, laissant la place à Ahrar al Cham. 

Les "Jundistes" ont fini par rallier les terroristes de Fatah al Cham. Et selon certaines informations, Ahrar al Cham a subordonné tout compromis avec Jund al Aqssa au retrait de ce dernier d'Idleb. Ahrar al Cham ne veut pas de Jund dans cette province. 

Ces derniers jours et après la défaite des groupes terroristes à Dariya, à Moazamiyeh al Cham et à Hay al Waar à Homs, tout porte à croire que les quartiers de l'est d'Alep ne tarderont pas à être repris par l'armée syrienne et que les milices y agissant finiront par se rendre par centaines et tout ceci intervient dans la foulée du compromis russo-turc. 

Dans un enregistrement sonore, l'un des terroristes affirme détenir des informations selon lesquelles la Turquie aurait accepté de céder Alep à la Russie. Le terroriste accuse ainsi les groupes terroristes " Noureddin al Zenki", " le Front al Chamiya" et " Kama Omertom" d'avoir trahi "la cause d'Alep" et d'avoir pris la fuite via le passage Al Ghasr et à bord de plusieurs cars. 

Mais le retrait turc d'Alep ne s'est pas fait gratuitement : en échange de Moazamiya al Cham, de Hay al Waar et de Dariya, Ankara a reçu Jerablus et Al Raï. Que veut-il en échange d'Alep? 

Des sources bien informées disent qu'accord avec l'armée syrienne stipule le retrait des terroristes pro turcs de Jund al Aqssa de Hama et leur transfert à Raqqa, bastion de Daech et ce, par trois étapes successives. A chaque étape, cinquante terroristes vont être transférés. 

L'accord turco-syrien s'est aussi réalisé et Jund al Aqsa, largement présent à Idleb, a rallié le front Al Nosra avant de prendre le chemin de Raqqa : la réconciliation nationale dans les localités libérées se poursuit au grand profit de l'axe Syrie-Russie. Erdogan a déjà abandonné la partie au détriment de ses alliés saoudiens...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV