Human Rights Watch tire la sonnette d’alarme: plusieurs pays, notamment les États-Unis et la Grande-Bretagne, fournissent à l'Arabie Saoudite des armes, que Riyad utilise afin de commettre des crimes de guerre.
L'organisation internationale des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) appelle les gouvernements du monde, en particulier la Grande-Bretagne et les États-Unis, à arrêter de fournir des armes à l'Arabie Saoudite, car le pays s'en sert pour commettre des crimes de guerre évidents, lit-on dans un communiqué sur le site de HRW.
« Les frappes aériennes qui ont ciblé une foule lors d'une cérémonie funéraire démontrent la nécessité urgente de lancer des enquêtes internationales impartiales sur les violations possibles des lois de la tenue des opérations militaires au Yémen. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et d'autres gouvernements doivent immédiatement suspendre les ventes d'armes à l'Arabie Saoudite », martèle l'organisation.
« La coalition doit autoriser de toute urgence les vols commerciaux à Sanaa, suspendus en août, afin de permettre à toute personne, malade ou blessée, de recevoir des soins médicaux à l'étranger », a ajouté Human Rights Watch.
Le bilan du bombardement mené sur un groupe de personnes qui participaient à une cérémonie funéraire dans la capitale yéménite Sanaa du 8 octobre s'est alourdit à 140 morts et 525 victimes, selon l'Onu. Les rebelles en accusent la coalition menée par Riyad.
Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit armé opposant les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ancien président Ali Abdallah Saleh aux forces gouvernementales et aux milices populaires soutenant le président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi.
Dirigée par l'Arabie saoudite, la coalition arabe, rangée du parti du gouvernement officiel yéménite, effectue depuis mars 2015 des raids sur les zones contrôlées par les rebelles houthis. En octobre 2015, 51 personnes ont été tuées lors d'une frappe aérienne effectuée lors d'une cérémonie de mariage au Yémen. En septembre 2015, 130 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont péri dans l'explosion des bombes larguées sur les tentes lors d'un mariage. La coalition arabe nie son implication dans ces frappes.
Sputnik