La perspective d'un rapprochement du Caire avec Téhéran continue à faire des remous en Arabie saoudite.
Après avoir été privé de livraison du pétrole saoudien, l'Egypte fait face à des critiques saoudiennes pour sa décision de projeter dans plusieurs salles de cinéma au Caire et en Alexandrie un film iranien baptisé "Bodyguard". Cette projection met en scène la vie du commandant en chef de la force Qods, du CGRI, le général Soleymani.
Après l'annonce par l'Arabie saoudite de l'arrêt des livraisons du pétrole saoudien à l'Egypte, un journaliste égyptien rappelle que son pays pourrait s'alimenter auprès du fournisseur iranien et vénézuélien d'autant plus que l'Iran et le Venezuela s'y sont déjà portés candidats.
Le journaliste de Al Watan, Abdellah Al Sanaoui fait remarquer qu"en Syrie, la position de l'Egypte est plus proche de celle de l'Iran et de la Russie que de celle que suivent l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie et les Etats-Unis : " Ceci dit, ce n'est pas en boycottant Le Caire que l'Arabie saoudite pourrait nous décider à ce que nous nous changions de positions"
" L'Iran et le Venezuela se sont déclarés prêts à nous apporter leur soutien énergétique. Le fait que l'Egypte tourne le dos à l'Arabie saoudite pour faire appel à l'aide de l'Iran et du Venezuela aggravera les crises que traverse Riyad dans la région. et les coûts en deviendront si lourds que Riyad finira par capituler"
L'auteur critique vertement les saoudiens pour leur comportement outrageant à l'encontre de l'Egypte : " Aucun pays ne peut traiter de la sorte l'Egypte et l'Arabie devra payer le prix fort de son attitude".
Le "oui" de l'Egypte au Conseil de sécurité de l'ONU à la résolution proposée par Moscou sur une trêve à Alep a provoqué l'ire de Riyad qui a ordonné à Aramco, géant pétrolier saoudien, de fermer ses vannes sur l'Egypte. Selon une toute dernière information, l'ambassadeur saoudien au Caire vient d'être rappelé pour des consultations à Riyad.