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Au Yémen, les appels à l’aide contre la répression saoudienne restent sans suite

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La coalition menée par Riyad est intervenue au Yémen en mars 2015 pour venir en aide au gouvernement yéménite qui avait fui la capitale. ©Sputnik

Au Yémen, le nombre des morts civils ne fait qu'augmenter. Les attaques meurtrières de l’Arabie saoudite contre les zones résidentielles du pays se poursuivent. Après les récentes critiques du secrétaire d’Etat américain, les analystes espéraient une diminution des attaques saoudiennes contre les civils. Mais comme nous le rapporte Mohammad al-Attab, Riyad a, au contraire, intensifié ses frappes.

Neuf personnes ont été tuées lors des récentes frappes aériennes de l’Arabie saoudite contre les zones résidentielles du Yémen. Dans la nuit de vendredi, les avions saoudiens ont pilonné une maison à Maraan, dans le district d’Arhab, près de Sanaa. 5 enfants et 4 femmes ont été tués dans leur maison.

 « Pourquoi ont-ils attaqué les gens innocents de cette région alors que l’on est très loin de toute cible militaire ? Nous demandons à Dieu de punir les dirigeants saoudiens pour leurs crimes »,  s'interroge un citoyen yéménite.

Dans ce quartier densément peuplé de Sanaa, deux missiles sont tombés au beau milieu de la rue, mais heureusement sans faire de victimes. De tels bombardements à l’aveuglette se poursuivent sans discontinuer, tandis que la communauté internationale ne lève pas le petit doigt pour empêcher les atrocités que Riyad commet contre des civils.

Yahya Hassan, membre de l’unité nationale de déminage du Yémen :

 « Nous nous sommes rendus sur les lieux à al-Tahrir pour désamorcer les missiles qui ont frappé cette zone résidentielle. Ce missile, qui comme beaucoup d’autres n’a pas explosé, a atterri tout près du bureau de poste. Nous devons nous occuper de deux autres missiles dans l’école de police, qui n’ont pas explosé non plus. »

Les militants des droits de l’homme pensent que le nombre de civils tués dans les frappes aériennes de l’Arabie saoudite est bien plus important que ce que l’ONU veut bien reconnaître. Ils disent que l’apathie de l’ONU incite l’Arabie saoudite à poursuivre ses atrocités au Yémen.

 « Nous faisons partie d’une coalition destinée à rassembler les preuves des crimes saoudiens. Nous avons consulté les équipes partout dans le pays. Elles disent que, rien qu’au cours de la dernière semaine, près de 300 civils ont été tués et que, depuis le début de la guerre, plus de 10 000 civils ont péri dans les frappes saoudiennes », nous rapporte Abdullah Alloaw, militant des droits de l’homme.

Pendant ce temps, au Koweït, la délégation yéménite chargée des négociations, qui ne peut toujours pas retourner au Yémen à cause de l’embargo aérien saoudien, a refusé de rencontrer une seconde fois l’émissaire de l’ONU, Ismail Ould al-Cheikh Ahmed.

Les membres de la délégation ont fustigé l’ONU pour son incapacité à les ramener chez eux et à négocier un accord de paix durable mettant fin à l’agression saoudienne contre les Yéménites.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV