Après près de 80 ans, les 30.000 tablettes achéménides reviennent à leur patrie d'origine, le plurimillénaire Iran.
Prêtées, il y a 70 ans à l'institut oriental de Chicago pour des études scientifiques, les tablettes y sont restées sur l'ordre des autorités culturelles américaines, en dépit de plusieurs décennies d'actions en justice et de protestation de l'Iran.
Le rapatriement de ces tablettes qui remontent à l'époque de Darius 1er, soit 500 ans avant Jésus Christ, a été évoqué au cours de la visite en 2013 du Président iranien Rohani à New York.
En 2010, un tribunal aux Etats Unis avait rendu un verdict, exigeant le retour de ce veritable trésor dans le pays. Mercredi, le numéro deux de l'organisation iranienne du patrimoine culturel, Mohammad Hossein Talebiyan, a fait état du rapatriement imminent de ces tablettes qui renferment de précieux renseignements sur le mode de vie des Iraniens à l'époque achéménide.
Ces tablettes montrent que les travaux de constructions sur le chantier de Persépolis ne se faisaient pas sur un régime d’esclavage. Les ouvriers recevaient des salaires et les femmes y travaillaient sur un pied d’égalité avec les hommes et participaient même à la direction.