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Haut Karabakh: à qui profite la guerre?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Maison endommagée lors d'affrontements entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises au Karabakh, le 5 avril 2016 ©AFP

En dépit de la distance qui sépare géographiquement Israël du Haut-Karabakh, le régime de Tel-Aviv a tout intérêt à ce que cette région continue à faire l'objet de litige entre l'Arménie et l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabakh est depuis 24 ans au cœur d'un conflit dans lequel Israël se sent impliqué puisque ce conflit sert ses intérêts. 

Dans un article consacré au sujet, Haaretz exige qu'Israël se tienne dans ce conflit aux côtés de Bakou, car: 

1- la République d'Azerbaïdjan a été ces dernières années le principal fournisseur d'Israël en pétrole transité jusqu'aux territoires occupés via le pipeline Géorgie-Turquie. 

2- La République d’Azerbaïdjan achète aux Israéliens de grosses quantités d'armes et de munitions au nombre desquelles figurent surtout des drones ou des missiles antimissiles. Ce serait une perte énorme pour le marché d'armements "Made in Israël" que de voir les tensions Arménie-Azerbaïdjan se dissiper. 

3- La République d’Azerbaïdjan s'est transformée ces dernières années en un allié stratégique d'Israël. 

4- La République d'Azerbaïdjan est à la fois le voisin et l'ennemi de l'Iran (cette version des faits est évidemment une exagération dans la mesure où Bakou ne cesse de réclamer une coexistence pacifique avec son voisin iranien: NDLR) et Israël utilise le territoire azerbaïdjanais comme une arrière-cours d'où lancer des actions contre les intérêts iraniens. 

5- La République d’Azerbaïdjan espère pouvoir transiter dans un proche avenir le gaz israélien via son territoire. 

6- Israël refuse de normaliser ses relations avec l'Arménie tout comme la Turquie en qui les Azerbaïdjanais voient un grand frère et un soutien suprême. Une normalisation des relations avec Ankara exigerait qu'Israël entretienne de bonnes relations avec Bakou et qu'il reste à ses côtés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV