« S'il est vrai que la candidate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, a demandé de nouvelles sanctions contre l’Iran pour punir ses ambitions balistiques, il est aussi vrai que la menace de sanctions ne touchera pas beaucoup un gouvernement qui a déjà fait preuve de pugnacité face aux Etats-Unis », indique un quotidien américain.
« Au moment où les partisans de l’accord nucléaire avec l’Iran souhaitaient du fond du cœur la victoire des " modérés proches du président Rohani " aux élections législatives et à celles de l’Assemblée des Experts, l'Iran de Rohani s'apprêtait à tester ses missiles, manquant ainsi à ses engagements ( L'accord nucléaire Iran/5+1 ne mentionne à aucun moment une interdiction des testes balistiques conventionnels de l'Iran : NDLR) , ce qui montre que la modération à l’iranienne a une définition très particulière », écrit Wall Street Journal, journal proche des milieux d'affaire.
« La modération à l'iranienne a surtout montré ses limites quand les agences -( et là le journal manque curieusement de mentionner le nom de ces agences : NDLR) ont fait état des inscriptions en hébreu et en persan que portaient les missiles tirés par l'Iran. L’Iran a tiré, mercredi dernier, des missiles depuis un silo souterrain, situés dans le Sud-est iranien, non loins des côtés de Makran. La portée de ces missiles serait de 850 miles alors qu’Israël se trouve à 600 miles des frontières iraniennes », ajoute le journal.
Evoquant la ferme volonté des responsables iraniens de développer les capacités balistiques du pays, et ce,malgré les réticences des responsables américains, Wall Street Journal conclut :
« Hassan Rohani a recommandé, en janvier, à son ministre de la Défense d’accélérer la fabrication des missiles et la multiplication des essais. Une décision qui a déclenché un nouveau train de sanctions. C’est vrai que la candidate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, a demandé que l’Iran fasse l'objet de nouvelles sanctions pour ses tests balistiques mais la menace des sanctions ne touchera pas un gouvernement qui n'a jamais eu peur des Etats-Unis. Il y a là une leçon à tirer : On ne peut faire confiance à un régime ayant l’arme nucléaire, pas plus qu'un régime ayant signé un accord sur le démantèlement de ses équipements nucléaires, quand ce régime a pour l'habitude de défier les Etats Unis Unis. La volonté iranienne de renforcer ses capacités balistiques iraniennes vient à l’appui de cette affirmation ».