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Migrants : des pays européens circonspects sur le plan négocié avec la Turquie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les migrants dans un camp de fortune près des voies de chemin de fer à la frontière gréco-macédonienne, le 10 mars 2016 ©AFP

Les nouvelles propositions mises sur la table par la Turquie, désormais prête à reprendre tous les migrants traversant la mer Egée depuis ses côtes, font l'objet de tractations conduites pour l'UE par le président du Conseil européen Donald Tusk.

Les ministres de l'Intérieur des 28, réunis jeudi à Bruxelles, se penchent déjà sur les nombreux détails qui restent à affiner.

"L'accord avec la Turquie n'est pas fait, sinon il y aurait eu un accord lundi. Il faut regarder dans les détails si c'est faisable", a déclaré le ministre belge de l'Intérieur Jan Jambon, alors que de nombreuses ONG, mais aussi les Nations unies, ont mis en doute la légalité d'un renvoi des demandeurs d'asile vers la Turquie.

Jeudi, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad al-Hussein, a jugé illégales les expulsions collectives de migrants figurant dans le projet d'accord entre Ankara et l'UE, qui prévoit le renvoi, notamment, des demandeurs d'asile syriens vers la Turquie.

"Il faut vérifier la faisabilité du plan avec la Turquie, sur le plan légal, diplomatique, politique mais aussi humain", a aussi souligné le ministre luxembourgeois de l'Intérieur Jean Asselborn.

Pourtant, le ministre allemand Thomas de Maizière a quant à lui apporté son plein soutien à l'ébauche de plan, bâti sous une forte impulsion de Berlin. "On n'avance pas avec des critiques, mais avec des résultats concrets", a-t-il fait valoir, plaidant pour des mesures qui vont rendre caduc le modèle économique des passeurs.

Lors du sommet de Bruxelles, un principe du "un pour un" a été avancé : pour chaque Syrien réadmis par la Turquie, les Européens s'engageraient à réinstaller un autre Syrien depuis la Turquie dans l'UE.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV