Les membres sortant de l'Assemblée des experts ont rencontré jeudi matin le Guide suprême de la Révolution islamique. Au cours de cette cérémonie d'adieu, Son Eminence Ayatollah Khamenei a affirmé que les responsables politiques du pays devraient être extrêmement sensibles au risque de l'infiltration de l'ennemi. Il a énuméré ensuite la triple priorité du pays :
"La voie de notre réel progrès passe par la réalisation de trois objectifs: la consolidation des structures économiques, politique et culturelles, le maintien de nos idéaux révolutionnaires pour continuer notre mouvement, et la sauvegarde de notre identité et dignité nationales et islamiques."
Le Guide suprême de la Révolution islamique a ajouté que la participation à 62% aux élections législatives et à l'élection de l'Assemblée des experts était un signe de la loyauté à la République islamique, dans un scrutin qui était marqué par une compétition saine de toutes les fractions politiques.
Dans une autre partie de son discours, le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré que le gouvernement devra mobiliser tous ses moyens pour réaliser ses promesses notamment dans trois domaines : l'application du plan de l'économie de résistance, l'encouragement au progrès scientifique et technologique, et le développement des plans culturels qui doivent s'adresser surtout à la jeunesse.
"Les problèmes économiques ne seront résolus que si le gouvernement applique les principes du plan de l'économie de résistance. Il a été convenu que le gouvernement crée un centre pour coordonner les efforts dans ce sens, mais il faut que les activités du gouvernement pour réaliser ce plan soit bien visibles et transparentes."
Son Eminence Ayatollah Khamenei a évoqué aussi le risque que l'ennemi s'infiltre dans les affaires intérieures du pays. "Le but de l'ennemi est d'influer sur la pensée et la volonté de nos responsables. Si l'ennemi arrivait à le réaliser, il n'aurait plus besoin d'intervenir directement dans nos affaires, car nos responsables politiques, économiques ou culturels pendraient les mesures appropriées", a-t-il déclaré.
Il a affirmé que l'un des éléments de cette infiltration de l'ennemi est de suggérer aux Iraniens que la question de l'indépendance ou de la souveraineté nationale serait devenue obsolète au nom de l'ouverture au monde et des impératifs du développement économique.
"Je ne suis pas partisan de la rupture des relations avec l'Occident, mais nous devons à tout moment nous rappeler à qui nous avons affaire. (...) Dès la victoire de la Révolution islamique de 1979, les puissances occidentales nous ont toujours été hostiles. Or, le projet de l'Iran islamique n'était pas l'anti-occidentalisme mais l'indépendance."
