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L'Inde est devenue la "pharmacie du monde en développement"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Médicaments génériques fabriqués en Inde. Photos d’archives

 Les fabricants indiens produisent des génériques à des prix défiant toute concurrence, en faisant de ce pays, un lieu de « pèlerinage » pour beaucoup de patients atteints de pathologies lourdes. 

 Quand les médecins ont annoncé à Greg Jeffreys qu'il était atteint d'une hépatite C menaçant son foie, l'Australien a accusé le coup. Et le prix du traitement l'a un peu plus accablé. Alors il a sauté dans un avion pour l'Inde, comme de plus en plus de patients en quête de médicaments à bas coût. Greg Jeffreys était dans l'impossibilité de s'offrir le Sovaldi, considéré comme le remède miracle pour la maladie qu'on lui a diagnostiqué.

 Pour lui, comme pour bien d'autres malades souffrant de pathologies variées comme l’hépatite C, les différents cancers et le sida, l'Inde apparaît alors comme leur unique espoir de survie.

Ils contactent des "clubs d'achat" clandestins ; font le déplacement en Inde pour trouver un distributeur officiel ou tentent encore leur chance auprès de pharmacies en ligne illégales qui promettent de leur expédier le traitement adéquat.

 L'Inde est devenue la "pharmacie du monde en développement" car seuls les médicaments réellement nouveaux et innovants peuvent y être protégés par des brevets. Cela a ouvert un boulevard aux fabricants présents en Inde qui produisent des génériques à des prix très compétitifs. Le Sovaldi (molécule sofosbuvir), commercialisé par le gant américain Gilead, coûte 84.000 dollars pour un cycle de 12 semaines aux Etats-Unis.

 Le brevet ayant été refusé en Inde, les fabricants de génériques, dont certains sont sous licence de Gilead, produisent des traitements à moins de 900 dollars par cycle, comme le MyHep du laboratoire Mylan. "C'est un phénomène que j'observe de plus en plus", dit Leena Menghaney, responsable de la "campagne d'accès aux médicaments essentiels" de Médecins Sans Frontières.

"Toutes sortes de gens et de patients dans le monde commencent à avoir accès aux médicaments venant de l'Inde. Ils font le déplacement ou contactent un ami", explique-t-elle.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV