Les primaires du 1er mars auront lieu dans 11 États pour chaque parti (12 au total). En soi, elles ne mettront pas fin à la compétition: les électeurs de dizaines d'autres États voteront jusqu'en juin.
Mais elles pourraient donner une avance significative à Donald Trump et à Hillary Clinton dans la course aux délégués pour les conventions d'investiture de juillet - et peut-être enterrer les espoirs de leurs rivaux de les rattraper.
«Je ne crois pas que l'Amérique ait cessé d'être grande. Ce que nous devons faire, c'est rendre à l'Amérique son unité.»
C'est ce qu'a dit Hillary Clinton lundi dans le Massachusetts, l'un des États du "Super mardi", balayant le slogan de Donald Trump, sans le nommer.
«Nous ne pouvons accepter que les républicains désignent des boucs-émissaires, accusent, pointent du doigt».
Bernie Sanders a reconnu avoir été «tué» en Caroline-du-Sud, où 86% des Noirs ont voté pour l'épouse de Bill Clinton. Sa stratégie dépend donc des États où les minorités sont moins représentées: Massachusetts, Minnesota, Oklahoma, Colorado, et bien sûr son propre État du Vermont, frontalier du Québec.
Mathématiquement, il est impossible qu'Hillary Clinton obtienne la majorité des 4763 délégués à court terme, a fortiori mardi. Son équipe répète aux journalistes que ce sera un marathon.
Donald Trump continue quant à lui de dominer ses quatre poursuivants, notamment les sénateurs Marco Rubio (Floride) et Ted Cruz (Texas).
Il recueille 49% des intentions de vote des républicains, au niveau national, selon un sondage CNN publié lundi et réalisé la semaine dernière, avant la dernière salve très virulente d'attaques lancées par Marco Rubio (16%) et Ted Cruz (15%), avec 5 points de marge d'erreur.
Jamais Donald Trump n'avait été aussi haut dans un sondage, montrant que les abandons d'autres candidats ces dernières semaines lui bénéficient. L'homme d'affaires a gagné, avec une marge impensable il y a plusieurs mois, les trois derniers scrutins: New Hampshire, Caroline-du-Sud, Nevada.
«Vous l'imaginez avec Poutine? Poutine est intelligent, il a confiance en lui, et il voit Marco arriver, trempé de sueur, épuisé. Poutine va se dire, mais c'est quoi le problème avec ce type?» a affirmé récemment dans une longue tirade Donald Trump.
L'inquiétude s'est transformée en panique chez les barons républicains qui promettent que l'investiture de Donald Trump signera la défaite à la présidentielle et transformera le parti pour une génération.