Lundi 29 décembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a rendu hommage au commandant antiterroriste martyr, le général de division Qassem Soleimani, le qualifiant d’« architecte de l’Axe de la Résistance » dans la région.
Ces remarques ont été formulées lors d’une conférence internationale intitulée Le lieutenant-général Hadj Qassem Soleimani ; Diplomatie et Résistance, consacrée à la commémoration de l’héritage du commandant iranien, assassiné par les États-Unis en janvier 2020.
« L’héritage de l’architecture [du général Soleimani] a largement dépassé les politiques actuelles ainsi que les approches pratiques de la politique étrangère », a-t-il déclaré.
Il a évoqué le moment particulièrement sensible de l’histoire, où l’ordre international fondé sur le droit s’est transformé en un ordre basé sur la force, et où la « loi de la jungle » s’impose de nouveau dans les relations internationales.
M. Araghchi a ajouté que la nature foncièrement anti-hégémonique de la politique étrangère de la République islamique, fondée sur la quête de justice, continue de faire face aux puissances dominatrices et arrogantes.
En outre, il a affirmé que la République islamique d’Iran poursuivra son soutien moral, politique et juridique au discours de la Résistance.
Selon ses termes, contrairement à de nombreuses perceptions qui dessinent l’avenir de la région sous une domination incontestable du régime sioniste, les réalités régionales et internationales démontrent que la Résistance est devenue une réalité géopolitique indéniable et l’un des principaux acteurs influents dans la configuration de l’ordre futur de l’Asie de l’Ouest, un ordre qui doit être fondé sur la libre volonté des peuples de la région, le respect de la souveraineté nationale des États, la justice ainsi que la coopération bilatérale et multilatérale, et non sur l’intimidation et les plans des puissances extra-régionales.
Pour rappel, le général Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), ainsi qu’Abou Mahdi al-Mohandes, le numéro deux des Unités de mobilisation populaire irakienne (Hachd al-Chaabi), et leurs compagnons, ont été assassinés dans une frappe de drone américaine commanditée par le président américain Donald Trump, près de l’aéroport international de Bagdad, le 3 janvier 2020.
Les deux commandants jouissaient d’un immense respect à travers l’Asie de l’Ouest pour avoir joué un rôle déterminant dans la lutte contre le groupe terroriste Daech, notamment en Irak et en Syrie.
Parmi les interlocuteurs de la conférence internationale Le lieutenant-général Hadj Qassem Soleimani ; Diplomatie et Résistance figuraient Zeinab Soleimani, fille du défunt général Soleimani, qui a déclaré que pour son père la Résistance était le moyen de mettre un terme à la violence débridée.
Elle a affirmé que l’expérience régionale démontre que l’approche du général Soleimani et la politique régionale de l’Iran visaient fondamentalement à « contenir la violence et empêcher l’effondrement en chaîne » de pays en situation instable.
Mme Soleimani a souligné que la diplomatie constituait la clé d’un ordre plus humain et plus stable dans une région en proie aux crises, précisant que les évolutions observées au cours des six années ayant suivi l’assassinat du général Soleimani confirment que son approche reflétait parfaitement la feuille de route de projets de la République islamique.
Selon elle, cette approche a été poursuivie par ses compagnons après son martyre et sera régénérée en tant que modèle viable pour endiguer la violence et défendre l’ordre humain, alors que diverses formes d’occupation, d’agression et de déstabilisation persistent dans la région.
Pour sa part, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a déclaré que la Résistance ne devait pas être comprise uniquement comme un idéal ou un objectif, mais comme un état d’esprit et une force motrice intellectuelle face aux puissances arrogantes et hégémoniques.