Par Harun Elbinawi
Le 4 janvier reste l’un des jours les plus tristes de ma vie lorsque le plus grand mal du monde, le régime impérialiste américain, a lâchement assassiné le héros des opprimés du monde entier, le général Qassem Soleimani.
L’homme qui, à lui seul, a projeté la défaite du groupe terroriste Daech créé par les États-Unis dans la région de l’Asie de l’Ouest et a conduit le régime sioniste au bord de l’anéantissement.
Le général Soleimani, chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), et Abou Mahdi al-Mohandes, le numéro deux des Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hached al-Chaabi), et leurs compagnons ont été assassinés le 3 janvier 2020 lors d'une frappe de drone américaine ordonnée par le président américain de l’époque Donald Trump près de l'aéroport international de Bagdad.
Tout le monde sait que les États-Unis, le régime sioniste et leurs alliés régionaux ont contribué à créer Daech pour renverser le gouvernement syrien de Bachar Assad.
Le programme de « changement de régime » a été planifié pour éliminer la cause palestinienne en forçant la Syrie à signer un traité de type égyptien avec le régime de l’apartheid sioniste qui massacre des enfants.
Il ne faut pas oublier que le même régime américain a créé Al-Qaïda en Afghanistan. L'ancienne secrétaire d'État américaine Hillary Clinton l'a publiquement reconnu.
Le groupe terroriste Daech est devenu fou furieux à travers la Syrie et le nord de l’Irak. Des centaines de milliers de personnes dans les deux pays ont été brutalement massacrées, des femmes ont été violées et des villes ont été réduites en ruines.
Le groupe terroriste a ensuite menacé le Liban et d’autres pays musulmans de la région. Décidément, le monde moderne n’a pas connu de groupe terroriste plus cruel, meurtrier, sanguinaire et barbare que Daech.
Ils ont massacré des innocents de la même manière que leurs maîtres hégémoniques occidentaux et le régime infanticide sioniste l’ont fait depuis plusieurs décennies.
Au cours de cette période critique de l’histoire, un héros a émergé de la République islamique d’Iran, le général Soleimani, qui a affronté avec maestria et tact le groupe terroriste soutenu par l’Occident, l’a vaincu et l’a écrasé.
Il s’agissait d’une hydre du mal créée par les puissances hégémoniques occidentales pour faire avancer leur programme impérialiste en Asie de l’Ouest. Et le général Soleimani a déjoué le complot.
S’alignant sur les directives du Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, le général Soleimani a galvanisé l’axe de la Résistance et l’a soutenu de manière inimaginable.
Pour invoquer le secrétaire général du mouvement de Résistance libanais, Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, il était la figure centrale de cet axe qui a contribué au rapprochement des différents mouvements de Résistance de la région.
Il s'est également rendu en Russie et a invité le gouvernement russe à former une alliance pour en finir avec Daesh en Syrie. Le président russe Vladimir Poutine a accepté volontiers l'invitation.
De même, le Hezbollah a naturellement rejoint cette alliance. Seyyed Hassan Nasrallah, dans son discours de mercredi et précédemment, a expliqué le rôle joué par le défunt commandant antiterroriste iranien pour aider l'Irak, la Syrie ainsi que le Liban à vaincre leurs ennemis.
En Irak, le général Soleimani, avec son ami et confident Abou Mahdi al-Mohandes, a mobilisé toutes les communautés irakiennes chiites, sunnites, kurdes, chrétiennes, turkmènes et yézidies pour lutter contre Daech.
C’est alors que commencèrent les batailles historiques et héroïques.
Les États-Unis et, par extension, l’hégémonie occidentale avaient imaginé que le groupe qu’ils avaient créé durerait des années pour les aider à réaliser leur mauvaise ambition impérialiste avec le massacre de civils innocents dans la région, le pillage astronomique de ressources et la survie du régime de l’apartheid raciste israélien.
L’alliance anti-Daech créée et dirigée par le général Soleimani a effectivement détruit ce programme impérialiste maléfique, anéanti l’entité terroriste et libéré toutes les villes qu’elle avait occupées.
Il est important de noter que la population chrétienne indigène de la région de l’Asie de l’Ouest est aujourd’hui due aux efforts inlassables du général Soleimani et de l’alliance de Résistance qu’il a dirigée.
Outre les musulmans, Daech constitue une menace existentielle pour les chrétiens. Il visait à asservir tous les chrétiens et à transformer leurs filles et leurs femmes en esclaves sexuelles.
La population chrétienne indigène d'Irak et de Syrie a été profondément affligées par son assassinat et a organisé des cérémonies de deuil dans leurs églises pour honorer sa mémoire et son héritage de résistance contre le mal.
Son assassinat, autorisé par Trump, constitue une perte irréparable pour l’humanité. C'était une grande faveur pour le régime sioniste contre lequel le général Soleimani a mené un combat inspiré, c'est pourquoi le chef du bureau politique du Mouvement de résistance islamique de la Palestine, le Hamas, Ismaïl Haniyeh, l'a décrit comme « le martyr d'al-Qods ».
Sa contribution au renforcement du front de Résistance palestinien a été véritablement phénoménale. Il leur a fourni des armes et les a en même temps aidés à devenir autonomes dans le développement de leurs propres armes.
Aujourd’hui, après près de 90 jours d’agression, le régime infanticide israélien n’a pas réussi à vaincre la Résistance palestinienne à Gaza, malgré l’aide militaire des États-Unis et d’autres puissances occidentales.
C’est pour cela que l’on se souviendra toujours du général Soleimani.
Harun Elbinawi est un analyste nigérian des affaires politiques et publiques.
(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)
