TV
Infos   /   A La Une   /   Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Le Premier ministre soudanais exhorte le Conseil de sécurité à soutenir l'initiative pour mettre fin à la guerre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre soudanais, Kamil Idris. ©UN News

Le Premier ministre soudanais, Kamil Idris, a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à soutenir son initiative de paix visant à mettre un terme à la guerre dévastatrice qui ravage le pays et à la placer sous supervision internationale.

S'exprimant lundi à New York, M. Idris a exhorté le Conseil de sécurité à « se ranger du bon côté de l'histoire » en soutenant un plan prévoyant un cessez-le-feu global au Soudan et une surveillance internationale du conflit.

« Nous devons déclarer un cessez-le-feu global, sous la supervision conjointe des Nations Unies, de l'Union africaine et de la Ligue des États arabes, parallèlement au retrait des milices rebelles de toutes les zones qu'elles occupent », a souligné le Premier ministre soudanais, qui dirige le gouvernement de transition du Soudan.

Les combats ont éclaté en avril 2023 entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), un puissant groupe paramilitaire qui contrôle l'ouest et une partie du sud du pays.

La guerre a fait plus de 40 000 morts et des millions de déplacés. Des rapports crédibles font état de viols généralisés et de violences à caractère ethnique que l’ONU et les organisations internationales de défense des droits de l’homme qualifient de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

M. Idris s’est également engagé à organiser des élections libres après une période de transition axée sur le dialogue intersoudanais.

Il est largement admis que les Forces de soutien rapide (FSR) ne soutiendront pas le plan du Premier ministre, qui reviendrait à donner la victoire aux forces gouvernementales et à les priver de leur puissance militaire.

Le Premier ministre a déclaré que, tant que les forces paramilitaires ne seraient pas confinées dans des camps, un cessez-le-feu n’aurait « aucune chance de succès », et a mis au défi les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU de soutenir sa proposition.

« Cette initiative peut marquer le moment où le Soudan se retire du précipice et où la communauté internationale – vous ! vous ! – se range du bon côté de l’histoire », a déclaré le Premier ministre soudanais, soulignant que le Conseil de sécurité de l’ONU ne devrait pas être considéré comme un témoin de l’effondrement, mais comme un partenaire du redressement.

Malgré la volonté exprimée en novembre par le président américain Donald Trump de contribuer à la résolution du conflit, les pourparlers menés par les États-Unis et les médiateurs égyptiens, saoudiens et émiratis (EAU) restent au point mort.

Faisant apparemment référence à la trêve soutenue par les États-Unis et les médiateurs, M. Idris a déclaré au Conseil de sécurité de l'ONU que la proposition de son gouvernement était « une initiative nationale, et non une proposition imposée ».

S'exprimant devant le Conseil avant le Premier ministre soudanais, l'ambassadeur adjoint des États-Unis, Jeffrey Bartos, a indiqué que l'administration Trump avait proposé une trêve humanitaire comme voie à suivre, et a ajouté : « Nous exhortons les deux belligérants à accepter ce plan sans conditions préalables et immédiatement. »

Ce conflit persistant a engendré la plus grave crise humanitaire au monde, déplaçant plus de 14 millions de personnes et alimentant la propagation de maladies et de la famine dans certaines régions du Soudan.

Les autorités soudanaises ont affirmé à plusieurs reprises que les Forces de soutien rapide (FSR) bénéficiaient du soutien inconditionnel des EAU. Khartoum a porté plainte contre les Émirats arabes unis devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour « complicité de génocide » par le biais d'un soutien militaire, financier et politique aux FSR.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV