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La CPI qualifie les sanctions américaines d’atteinte flagrante à la justice mondiale

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Cour pénale internationale (CPI). (Archives)

La Cour pénale internationale (CPI) a condamné les sanctions récemment imposées par les États-Unis à deux de ses juges.

Jeudi 18 décembre, la CPI a qualifié les mesures prises par Washington contre le juge géorgien Gocha Lordkipanidze et le juge mongol Erdenebalsuren Damdin d'« atteinte flagrante » à l'indépendance d'une institution judiciaire impartiale.

« Ces sanctions constituent une atteinte flagrante à l’indépendance d’une institution judiciaire impartiale, qui opère conformément au mandat que lui ont conféré les États parties » a déclaré la CPI dans un communiqué.

« Lorsque des acteurs judiciaires sont menacés pour avoir appliqué le droit, c’est l’ordre juridique international lui-même qui est mis en péril », ajoute le communiqué.

La CPI a souligné que de telles mesures portent atteinte à l'état de droit, avant de réaffirmer son soutien à son personnel et aux victimes d'atrocités.

Les nouvelles sanctions ont été annoncées par le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, qui a accusé les juges d'être « directement impliqués » dans ce qu'il a qualifié de « ciblage illégitime d'Israël ».

Il a justifié cette mesure en disant que les juges concernés avaient participé à des enquêtes visant des ressortissants israéliens sans le consentement d'Israël.

« Ces individus ont directement collaboré avec la CPI pour enquêter sur des ressortissants israéliens, les arrêter, les détenir ou les poursuivre, sans le consentement d'Israël, notamment en votant avec la majorité en faveur de la décision de la CPI rejetant l'appel d'Israël le 15 décembre », a déclaré Rubio, dans un communiqué.

Les Pays-Bas, pays hôte de la CPI, ont également condamné ces sanctions, affirmant que les juridictions internationales doivent fonctionner en toute indépendance.

La CPI, qui regroupe 125 États membres, a fait l'objet de sanctions en février imposées par Washington qui a invoqué la nécessité de répondre à des « actes illégitimes » visant les États-Unis et Israël.

Ces sanctions, mises en œuvre conformément au décret présidentiel de Trump, restreignent l'accès aux services essentiels et interdisent l'entrée sur le territoire américain. Elles font suite à l'émission par la CPI de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour « crimes contre l'humanité et crimes de guerre » commis durant la guerre génocidaire contre Gaza.

Ces mesures hostiles s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large de pression sur la Cour pour annuler ces mandats d'arrêt. Le procureur général de la CPI, Karim Khan, a notamment reçu des menaces quant aux conséquences de l'émission de tels mandats, y compris des avertissements de la part de responsables proches des dirigeants israéliens.

Depuis octobre 2023, l'armée israélienne a tué environ 70 669 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, et en a blessé 171 165 autres lors d'une guerre meurtrière qui se poursuit à Gaza.

Des experts affirment que le régime israélien, avec le soutien des États-Unis et des pays occidentaux, a commis des actes de génocide contre les Palestiniens dans le territoire assiégé.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV