Ce lundi 15 décembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï a déclaré que toute revendication territoriale concernant les trois îles du golfe Persique — Abou Moussa, la Grande Tunb et la Petite Tunb — porte atteinte à la souveraineté nationale iranienne et constitue une violation des principes de bon voisinage.
Il a condamné les allégations dénuées de tout fondement formulées dans un communiqué conjoint publié à l’issue de la rencontre de dimanche entre le ministre des Affaires des Émirats arabes unis, le Cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyan, et son homologue chinois, Wang Yi. Dans leur communiqué de presse, les autorités chinoises ont exprimé leur soutien à ce qu’elles qualifient d’« efforts des Émirats arabes unis visant à régler pacifiquement la question des trois îles par des négociations bilatérales, conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international ».
Mettant l’accent sur le fait que ces îles font partie intégrante du territoire iranien, M. Baghaï a critiqué les Émirats arabes unis pour leur recours répété à des occasions diplomatiques afin de relancer leurs revendications territoriales contre l’Iran.
Ces trois îles du golfe Persique font historiquement partie de l’Iran, un fait étayé par d’innombrables documents historiques, juridiques et géographiques conservés en Iran et ailleurs dans le monde. Les îles sont passées sous contrôle britannique en 1921, mais le 30 novembre 1971 — un jour après le retrait des forces britanniques de la région et seulement deux jours avant la proclamation officielle de la fédération des Émirats arabes unis — la souveraineté de l’Iran sur ces îles a été rétablie. Ce même jour de novembre, l’Iran a officiellement émis des documents de délimitation territoriale et de propriété pour les îles, consolidant ainsi sa souveraineté sur ces territoires.
Toutefois, les Émirats arabes unis ont à plusieurs reprises revendiqué ces territoires.
