Le président vénézuélien Nicolas Maduro a condamné les États-Unis, les accusant d'instrumentaliser des allégations de trafic de drogue pour s'emparer des ressources naturelles de son pays, notamment son pétrole.
Ces propos, tenus vendredi par le chef de l’État vénézuélien, interviennent quelques jours après l'annonce par le président américain Donald Trump de la saisie d'un pétrolier vénézuélien.
Lors d'une conférence à la Maison Blanche jeudi, Trump avait déclaré : « Nous venons de saisir un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes, un très grand pétrolier, le plus grand jamais saisi, et d'autres opérations sont en cours. »
Donald Trump a également déclaré que des attaques terrestres allaient avoir lieu, bien qu'il n'ait pas donné de détails sur leur emplacement.
En réponse, Maduro a déclaré: « Le masque est tombé », affirmant que le véritable motif des actions américaines était le pétrole vénézuélien.
« Le problème n'est pas le trafic de drogue. C’est le pétrole qu’ils veulent voler », a-t-il insisté, soulignant que les puissances impérialistes convoitaient les réserves de pétrole brut, d'asphalte et de gaz du Venezuela.
S’adressant directement aux États-Unis, il a lancé : « Voleurs, dégagez d’ici ! »
Venezuela : une analyse des agressions américaines
Maduro a également réaffirmé l'engagement du Venezuela à défendre sa souveraineté et ses ressources naturelles, saluant la résilience du peuple vénézuélien, qu'il a qualifié de « vaillant, innovant et pionnier », et a juré que le pays ne capitulerait jamais. « Non à la guerre pour le pétrole. Non au bain de sang pour le pétrole », a-t-il réitéré.
Caracas a condamné la saisie du pétrolier, la qualifiant d’acte de « piraterie internationale ».
Des observateurs ont également souligné le rôle central du pétrole dans les tensions américano-vénézuéliennes.
Fin novembre, le président colombien Gustavo Petro a déclaré au micro de la chaîne d’information américaine CNN que la campagne de pression de Washington semblait motivée par l'accès aux vastes réserves pétrolières du Venezuela plutôt que par des préoccupations liées au « trafic de drogue ».
« Le pétrole est au cœur du problème », a affirmé M. Petro, rappelant que le Venezuela possédait certaines des plus importantes réserves de pétrole brut au monde. Il a ajouté que le Venezuela n'était pas considéré comme un grand producteur de drogue et que seule une faible part du trafic mondial de stupéfiants transitait par le pays, ce qui remet en question les arguments avancés par Washington concernant le narcotrafic.