TV

Les États-Unis inaugurent leur plus grand consulat à Erbil, signe d’une menace à la souveraineté irakienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'inauguration du nouveau consulat américain à Erbil, le 3 décembre 2025. (Photo via X)

Les États-Unis ont inauguré officiellement leur nouveau consulat tentaculaire à Erbil, ce qui montre la volonté de Washington de renforcer sa présence dans la région kurde semi-autonome, alors même que les dirigeants irakiens et les groupes de résistance réclament le retrait des forces américaines.

L’administration du président américain Donald Trump a dévoilé mercredi ce vaste complexe diplomatique à Erbil, Washington cherchant à renforcer son influence dans la région kurde malgré la réduction des troupes américaines à Bagdad et dans d’autres régions d’Irak.

Depuis septembre 2024, les États-Unis justifient leur présence militaire en Irak, sous prétexte qu’elle a évolué en passant de la lutte contre le groupe terroriste Daech à un soi-disant « partenariat de défense mutuelle avec Bagdad ».

Conformément à un accord avec Bagdad, l’armée américaine avait retiré en août 2024 des centaines de soldats de deux bases irakiennes clés, dont la base d’Aïn al-Assad dans la province d’Anbar et le complexe de la base Victory, situé à l’aéroport international de Bagdad.

Cependant, le site d’information irakien Kurdistan 24 a rapporté que la majorité des forces américaines restant en Irak se déplaceraient vers Erbil malgré les appels de la classe politique et de la Résistance irakenne à l’expulsion des forces étrangères, en l’absence de groupes terroristes après leur défaite.

Dans ce cadre, le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani avait récemment déclaré que les groupes de résistance irakiens ne se désarmeraient pas tant que les troupes américaines resteraient dans la région.

Il a déclaré à Reuters : « Daesh n’existe plus. La sécurité et la stabilité ? Dieu merci, elles sont là… alors donnez-moi une excuse pour la présence de 86 États », faisant référence au nombre de pays qui avaient rejoint la coalition dirigée par les États-Unis contre Daesh en 2014, lorsque le groupe a déferlé sur le pays.

Mercredi, le secrétaire général du mouvement de résistance irakien Al-Nujaba, le cheikh Akram al-Kaabi, a fustigé l’ingérence flagrante de l’axe américano-israélien dans les affaires irakiennes.

Le cheikh al-Kaabi a mis en garde le gouvernement irakien contre les propos de Mark Savaya, envoyé spécial du président américain, Donald Trump, en Irak, et a qualifié l’envoyé de Trump de « traître envers la patrie » qui « a été formé au sein des occupants ».

Selon lui, Mark Savaya, dans une indifférence totale à la souveraineté irakienne, tente de voler les richesses du peuple irakien et de les offrir à son maître américain.

Depuis longtemps, Erbil était en conflit avec le gouvernement central de Bagdad au sujet de l'accès aux richesses pétrolières de l'Irak.

Les États-Unis ont fait pression pour rouvrir un oléoduc essentiel traversant la région du Kurdistan et reliant les champs pétroliers irakiens au port turc de Ceyhan, qui avait été fermé en 2023 en raison d'un différend entre Erbil et Bagdad concernant les bénéfices des ventes de pétrole.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV