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La reconstruction du Liban après la guerre nécessite 11 milliards de dollars, selon la Banque mondiale

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des bâtiments réduits en ruines par les bombardements israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth. © L’Orient-Le Jour

À la suite de l’incursion israélienne de l’année dernière contre le Liban à laquelle a riposté le Hezbollah avec une résistance inégalable, la Banque mondiale a estimé ce vendredi 7 mars les coûts de reconstruction du Liban à 11 milliards de dollars.

Le coût économique total du conflit s’élève à 14 milliards de dollars, dont 6,8 milliards de dollars de dommages infligés aux structures physiques et 7,2 milliards de dollars de pertes économiques dues à la baisse de productivité, aux pertes de revenus et aux coûts d’exploitation, selon un rapport de la Banque mondiale publié vendredi évaluant les dommages et les pertes du 8 octobre au 20 décembre 2024.

Le secteur immobilier libanais est celui qui a le plus souffert, avec des pertes estimées à 4,6 milliards de dollars, tandis que l’industrie du tourisme a perdu 3,6 milliards de dollars.

« Les conséquences du conflit ont entraîné une contraction du PIB réel du Liban de 7,1 % en 2024, un recul important par rapport à une estimation de croissance de 0,9 % sans conflit », a déclaré la Banque mondiale.

« À la fin de 2024, la baisse cumulée du PIB du Liban depuis 2019 s’était approchée de 40 %, aggravant les effets du ralentissement économique à plusieurs volets et impactant les perspectives de croissance économique du pays », ajoute le rapport.

L’armée israélienne a commencé ses opérations contre les positions du Hezbollah dans le sud du Liban peu après avoir lancé un génocide dans la bande de Gaza assiégée en octobre 2023.

L’incursion israélienne au sud du Liban s’est intensifiée en octobre et novembre 2024, alors que des bombardements intenses de zones civiles ont détruit des milliers de maisons et une partie importante des infrastructures dans les régions du sud ainsi qu’à Beyrouth.

Cette dévastation s’ajoute à la crise économique sans précédent que traversait déjà le Liban avant le conflit.

Depuis le début de l’agression israélienne en octobre 2023, environ 4 000 Libanais, dont de nombreux civils, ont été tués et plus d’un million de personnes ont été déplacées.

Après avoir échoué à atteindre ses objectifs, le régime israélien a été contraint d’accepter un cessez-le-feu avec le Hezbollah en novembre. Pourtant, le régime continue de violer cet accord presque quotidiennement en lançant des attaques sur le territoire libanais.

La Résistance libanaise a cependant résisté à l’agression avec tous les moyens à sa disposition, en menant de nombreuses frappes de représailles contre des cibles israéliennes sensibles et stratégiques.

Les opérations militaires brutales du régime israélien au Liban ressemblent à ses atrocités dans les territoires palestiniens, y compris dans la bande de Gaza, où il a tué plus de 48 300 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et où la quasi-totalité de la population a été déplacée à l’intérieur du territoire assiégé.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV