L’Iran dénonce le plan américano-israélien de déplacement de forcé du peuple palestinien qui doit achever par des moyens politiques le génocide des Palestiniens.
S'exprimant lors d'une interview télévisée mercredi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que le régime israélien perpétrait des massacres et des nettoyages ethniques contre le peuple palestinien depuis 80 ans.
Il a soutenu que des motivations politiques étaient à l'origine du plan américano-israélien visant à déplacer de force la population de la bande de Gaza et à la pousser vers les pays voisins, dont la Jordanie, l'Égypte et même l'Arabie saoudite.
Baghaï a affirmé que l'Iran a appelé à une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) afin d'attirer l'attention de cette instance, en tant qu'organisme le plus important du monde musulman, sur une question qui constitue la principale préoccupation des pays musulmans.
« Cette question n’est rien d’autre qu’un avertissement contre la poursuite du danger de génocide contre le peuple palestinien, en particulier à Gaza », a noté le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Baghaï a ajouté que les développements « dangereux » en cours en Cisjordanie étaient également à l’ordre du jour de la réunion de l’OCI.
« L'un des principaux objectifs de l'OCI a été de répondre à la cause du peuple palestinien, qui est la lutte pour l'autodétermination et l’émancipation du joug de l'occupation », a-t-il indiqué. Et de poursuivre : « Selon le droit international humanitaire, la Palestine occupée réunit toutes les conditions permettant à une nation d’employer tous les moyens pour affirmer son droit à l’autodétermination. »
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« Cela signifie que nous sommes confrontés à un régime ou à une entité d'occupation qui recèle toutes les caractéristiques d'un système raciste et d'apartheid », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères avant d’ajouter : « Tout le monde est conscient que le régime israélien est une entité coloniale qui a été créée dans la région depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. »
Baghaï a dit que « les rapports du rapporteur des droits de l’homme de l’ONU au cours des deux dernières années montrent clairement l’expansionnisme israélien et la création de nouvelles colonies de peuplement par la destruction progressive ou la suppression totale de toutes les structures existantes en termes de population et d’identité en Cisjordanie et à Gaza ».
Le mois dernier, le président américain, Donald Trump a proposé que Washington prenne le contrôle de la bande de Gaza – éventuellement avec l’aide des troupes américaines – pour créer une « Riviera » en Asie de l’Ouest.
Il a prétendu que les Palestiniens déplacés n’auraient pas le droit au retour car, selon lui, ils auraient « de bien meilleurs logements » en Égypte, en Jordanie et dans d’autres pays.
Le projet de Trump visant à expulser les résidents palestiniens du territoire et à transformer Gaza en une « Riviera » sous contrôle américain a suscité de vives condamnations, y compris de la part des États arabes. Ces derniers ont adopté mardi un plan unifié pour l'avenir de la bande de Gaza lors d'une réunion d'urgence tenu au Caire, en Égypte.
Cette proposition s’oppose au plan controversé de Trump, qui envisage de prendre le contrôle de Gaza et de réinstaller définitivement sa population ailleurs.
Ce projet américain visant à contraindre les habitants de Gaza à quitter leurs foyers intervient dans un contexte d'avertissements de l'ONU sur l'intensification des raids israéliens en Cisjordanie occupée et les déplacements de population.
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En février, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a alerté, dans un communiqué, sur l'aggravation des déplacements forcés de Palestiniens en raison de l'offensive militaire israélienne en Cisjordanie, affectant des dizaines de milliers de personnes.
