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Syrie : un nouveau groupe de résistance s'annonce avec pour mission de chasser Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats israéliens se rassemblent sur les hauteurs du Golan occupées par Israël à la frontière avec la Syrie le 27 février 2020. ©AFP

Un nouveau groupe de résistance a émergé en Syrie, s'engageant à lancer des frappes « surprises » contre les forces israéliennes occupant le pays ainsi que contre les « gangs terroristes » du « président » autoproclamé, Abou Mohammed al-Jolani.

Le Front de résistance islamique en Syrie (FRIS) a annoncé son émergence, vendredi dans un communiqué, affirmant avoir déjà mené une frappe contre les troupes israéliennes dans la province de Quneitra, à l'extrême sud-ouest du pays, fin janvier.

« L'opération a marqué le début des représailles « contre l'ennemi israélien parallèlement à nos opérations contre les bandes terroristes d’al-Jolani », précise le communiqué.

Cette évolution a confirmé les prédictions faites par de nombreux responsables régionaux et figures de la Résistance concernant l'émergence imminente de groupes de résistance dans ce pays.

Le Front de résistance islamique en Syrie a fait son apparition moins de deux mois après la prise de contrôle de la Syrie par les éléments de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) soutenus par l'étranger, qui ont envahi toute l'étendue du pays au milieu d'intenses frappes aériennes israéliennes sur tout le territoire syrien. Le régime de Tel-Aviv a intensifié ses agressions meurtrières contre la Syrie sous prétexte d'empêcher la propagation de la violence dans les territoires occupés de la Palestine.

Hayat Tahrir al-Cham occupait certaines zones du nord de la Syrie avant qu'il ne soit chassé par Damas et ses alliés à la suite de l'apparition d'un terrorisme soutenu par l'Occident et Israël dans le pays en 2011.

Malgré d'importants dégâts imposés par les attaques israéliennes aux infrastructures civiles du pays ainsi qu'aux militaires syriens, al-Jolani a déclaré qu'il ne cherchait aucun conflit avec l’entité sioniste. 

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« L'ancien commandant de HTC, qui a revendiqué la « présidence » de la Syrie à la fin du mois dernier, devrait désormais former un organe législatif intérimaire jusqu'à ce qu'une nouvelle constitution soit approuvée, a déclaré le commandant Hassan Abdel Ghani, porte-parole du commandement des opérations militaires syriennes.

Au début de l'émergence des groupes terroristes en Syrie, al-Jolani était un commandant de Daech dans les provinces irakiennes de Ninive et de Mossoul avant d'être choisi par l'ancien chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, en 2012 pour créer une filiale syrienne, contre le gouvernement de l'ancien président syrien Bachar al-Assad.

Dans son communiqué de vendredi, le nouveau groupe de résistance syrien a revendiqué l’attaque anti-israélienne du 31 janvier, affirmant que l'opération avait forcé les troupes israéliennes à « battre en retraite ».

« [Nous ne permettrons pas au régime israélien] d'occuper notre terre, et nous serons à l'affût de vous et des gangs Jolani avec nos embuscades précises et nos attaques surprises », a-t-il réitéré.

Vendredi, la radio de l'armée israélienne a rapporté que des hommes armés avaient ouvert le feu sur les forces d'occupation israéliennes dans la banlieue de Quneitra, prétendant que l'incident n'avait fait aucune victime.

Le correspondant israélien Doron Kadosh a décrit cette fusillade comme un « incident particulièrement inhabituel », disant que c'était la première fois en deux mois que des hommes armés atteignaient « la zone d'opération de nos forces et ouvraient le feu sur elles ».

« Un groupe se faisant appeler le Front de résistance islamique en Syrie a revendiqué des tirs contre nos forces... il est trop tôt pour savoir s'il s'agit du début d'une résistance armée organisée » à l'activité israélienne en Syrie, a-t-il ajouté.

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Le Front de résistance islamique en Syrie serait en grande partie composé de musulmans chiites syriens et s'appelait auparavant Front de libération du Sud.

Selon un communiqué, le groupe a été créé pour « protéger le peuple syrien et chasser Israël du territoire syrien ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV