Dans un rapport publié ce dimanche 5 janvier, l’Observatoire syrien des droits de l’homme a fait état de l’arrestation de 500 personnes dans la ville de Homs en Syrie, dont plusieurs officiers liés à l’ancien gouvernement du pays.
Cette opération, menée par le Département des opérations militaires et le ministère de l’Intérieur de la nouvelle autorité de transition, suscite déjà de vives inquiétudes quant au respect des droits de l’homme.
Parmi les détenus se trouvaient des officiers et des individus liés à l’ancien gouvernement ayant pourtant conclu un accord avec le nouveau pouvoir syrien. Ils ont été arrêtés dans un contexte de plus en plus généralisé de violences commises par des agents du nouveau pouvoir, notamment des cas de torture des détenus lors de leur transfert vers des centres de sécurité.
Violences persistantes à Homs : la communauté des alaouites en détresse
Dans la ville de Homs, la tension sectaire atteint un nouveau sommet alors que des groupes armés continuent d’empêcher, pour la quatrième journée consécutive, des employés alaouites d’aller au travail dans les services publics.
Les habitants des villages et des localités de la banlieue orientale de Homs ont rapporté aux médias, des cas de violation de leurs droits, d’agressions physiques, de vols et de destructions des biens suite aux opérations menées par le département des opérations militaires du nouveau pouvoir.
Par ailleurs, plusieurs jeunes de ces communautés ont été transférés vers des lieux inconnus et ont été battus par des membres des groupes armés, selon une logique manifestement sectaire.
Les villageois se disent effrayés par les groupes armés qui menacent tous ceux qui tenteraient de documenter les arrestations, alors que l’accès à Internet a été coupé dans ces locaités.
Le paysage politique en Syrie est devenu plus complexe après que les groupes armés, dirigés par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ont pris le contrôle de Damas le 8 décembre dernier. Cette offensive-surprise, lancée depuis Idlib, leur bastion dans le nord-ouest du pays, a permis aux rebelles d’atteindre la capitale en moins de deux semaines, déclarant ainsi la fin du gouvernement Assad.