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Enlèvements et exécutions extrajudiciaires en hausse en Syrie sous de HTC (Rapport)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des éléments armés de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) dans une ville syrienne. (Archives)

La violence a augmenté en Syrie sous Hayat Tahrir al-Cham (HTC), avec environ 400 enlèvements et exécutions extrajudiciaires depuis la chute du gouvernement du président Bachar al-Assad début décembre, révèle un nouveau rapport.

L’agence de presse Sputnik, citant des sources médicales, a rapporté mardi que la plupart des victimes enlevées ou tuées en Syrie étaient des membres de la minorité religieuse alaouite, alors que les actes de vengeance se poursuivent dans ce pays.

Citant des sources locales, Sputnik a également noté que six civils ont été enlevés par des hommes armés inconnus dans le quartier d’Abbasiya de la ville de Homs le lundi 30 décembre.

Leurs corps fusillés ont été retrouvés à la périphérie de la ville, ont-elles précisé, ajoutant que « cinq d’entre eux appartenaient à une même famille ».

Les sources ont également précisé que les corps de trois personnes enlevées par un groupe armé il y a deux semaines ont été retrouvés dans la ville côtière de Jablah.

Le sort de quatre jeunes hommes qui ont également été enlevés par des hommes armés masqués conduisant deux véhicules à quatre roues motrices à Homs est également inconnu, ont ajouté les mêmes sources.

Selon Sputnik, 15 autres personnes ont également été kidnappées dans la ville portuaire de Lattaquié, à l’ouest du pays, au cours des dernières 48 heures.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a également signalé que le groupe armé HTC a mené un raid dans la ville de Ras al-Maarra dans la campagne de Damas, tuant son maire et arrêtant 30 personnes.

Le 8 décembre, des groupes armés, dirigés par HTC, ont pris le contrôle de Damas et ont déclaré la fin de la présidence de Bachar al-Assad. Son gouvernement a été renversé par une offensive éclair lancée depuis le bastion du HTC dans le nord-ouest de la Syrie.

Même si le groupe HTC a affirmé à plusieurs reprises qu’il respecterait les droits de toutes les confessions en Syrie, la situation reste cependant très fragile dans le pays avec un risque potentiel de nouveaux affrontements dans un contexte d’instabilité politique et de pressions sur les groupes minoritaires.

Plus de 750 personnes tuées en Syrie en 2024 (Rapport)

Par ailleurs, l’OSDH, basée au Royaume-Uni, a rapporté lundi que les terroristes de Daech avaient tué environ 753 personnes au cours de 491 opérations enregistrées en Syrie en 2024.

Le rapport indique que Daech continue « d’exécuter des opérations militaires et des contre-attaques presque quotidiennes » dans les zones contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS), tandis que les cellules du groupe terroriste « sont toujours en mesure d’exploiter les opportunités pour créer un vide sécuritaire et procéder à des assassinats ».

Cela indique clairement que le groupe terroriste takfiriste Daech existe toujours et qu’il reste actif, est-il indiqué dans ce rapport qui cite en exemple des embuscades, des attaques armées et des bombardements qui se sont concentrés dans les villes du nord d’Alep, Hama, Raqqa, la ville centrale de Homs et la province orientale de Deir ez-Zor, où un total de 646 personnes ont été tuées.

Au moins 78 des personnes tuées étaient des civils, dont des femmes et des enfants, tandis que 568 étaient des membres de l’armée arabe syrienne ayant fait défection, indique également le rapport.

En outre, 107 autres personnes ont été tuées dans les zones contrôlées par les FDS dirigées par les Kurdes à Deir ez-Zor, Hassaké, Alep et Raqqa.

Cela intervient alors que les craintes grandissent en ce qui concerne les 10 000 terroristes de Daech emprisonnés par les FDS dans le nord-est de la Syrie, au moment où le groupe terroriste continue de reconstituer ses rangs.

Le chef de HTC, Abou Mohammed al-Jolani, n’a pas commenté la crise depuis sa prise de pouvoir en décembre.

La Syrie est aux prises avec des groupes terroristes soutenus par l’étranger depuis mars 2011.

L’ancien gouvernement de Damas a accusé les États occidentaux et leurs alliés régionaux d’aider les groupes terroristes à semer le chaos dans le pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV