La police du régime sioniste a arrêté de nombreux manifestants alors qu'ils réclamaient un accord d'échange de prisonniers pour renvoyer les captifs détenus à Gaza.
La police israélienne a arrêté six manifestants près de la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Qods occupée lors d'une manifestation exigeant un accord d'échange de prisonniers avec des groupes de résistance palestiniens.
Des dizaines de familles de prisonniers sionistes se sont rassemblées devant la résidence du président du régime sioniste Isaac Herzog à Tel-Aviv, l’appelant à faire pression sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son cabinet pour finaliser l'accord d'échange de prisonniers.
Des manifestations ont eu lieu dans plus de 70 localités en Palestine occupée, du nord au sud, à la suite d'un appel du Comité des familles des prisonniers à participer à des manifestations nocturnes. Le comité a souligné l'importance d'« accélérer la conclusion de l'accord d'échange de prisonniers alors que les négociations se poursuivent à Doha ».
Les plus grandes manifestations ont eu lieu à Tel-Aviv, à Qods occupée et à Haïfa. À Tel-Aviv, des protestataires en colère ont bloqué la route menant au ministère de la « Sécurité ».
En outre, des sit-in ont eu lieu devant les résidences du président de la commission des affaires étrangères et de la sécurité de la Knesset, Yuli Edelstein, à Herzliya, et du ministre de l'Éducation, Yoav Kisch, à Hod Hasharon.
Le Comité des familles des prisonniers israéliens a accusé Netanyahu d'indifférence vis-à-vis du destin des prisonniers. « Il ne veut pas que la guerre se termine et mène une campagne pour la prolonger », dénonce-t-il.
Samedi soir, les Brigades Ezzeddine al-Qassam, branche armée du mouvement de résistance islamique palestinien Hamas, ont mis en ligne une vidéo de la captive israélienne Liri Elbag, 19 ans, dans laquelle elle accusait le régime et l'armée israéliens de « manipuler le sort des prisonniers ».
Le cabinet de Netanyahu est plus important que les captifs
Benny Gantz, le chef du Parti de l'unité nationale israélien, a déclaré mardi que pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la survie de son gouvernement était plus importante que le retour des captifs détenus à Gaza.
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Il a expliqué qu'il était plus important pour Netanyahu « de survivre politiquement que de permettre l'établissement d'un autre gouvernement civil dans la bande de Gaza », et que par conséquent, l'armée israélienne « continuera à s’y stationner pendant longtemps ».
Les affirmations de Gantz interviennent peu de temps après que les médias israéliens ont rapporté que des responsables militaires du régime ont averti à plusieurs reprises Netanyahu que l'absence d'un plan poste-guerre pour la bande de Gaza conduirait à la réhabilitation de l'autorité du Hamas.
Selon le journal israélien Yedioth Ahronoth, ces responsables ont déclaré que « pour éradiquer le Hamas , il faut choisir entre le transfert du pouvoir à l'Autorité autonome palestinienne ou l'établissement d'un gouvernement militaire, mais Netanyahu rejette les deux alternatives ».
Les autorités du régime ont également averti que la situation dans la bande de Gaza pourrait se propager en Cisjordanie occupée.