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Araghchi : l’Iran est prêt à des négociations constructives sur le nucléaire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi (D) s'exprimant sur la chaîne de télévision publique chinoise (CCTV), le vendredi 3 janvier 2024.

Lors d'une interview exclusive accordée vendredi à la chaîne d’information chinoise CCTV, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que la République islamique était prête à mener des négociations constructives pour parvenir à un accord sur son programme nucléaire.

Araghchi a déclaré que les négociations devraient viser à « parvenir à un accord ».

« Nous sommes prêts à entamer des négociations constructives sans délai », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Notre formule est celle déjà utilisée lors du PGAC, qui consiste à instaurer la confiance autour du programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions. Nous sommes prêts à négocier sur cette base ».

Le Plan global d’action commun (PGAC) est l’accord signé en juillet 2015 entre l’Iran, l’Union européenne et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, plus l’Allemagne), connus sous le nom du groupe 5+1.

La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne devraient entamer une nouvelle série de négociations avec l'Iran sur son programme nucléaire à Genève le 13 janvier.

« Pendant plus de deux ans, nous avons négocié de bonne foi avec le groupe 5+1 et nous avons finalement réussi à parvenir à un accord que le monde entier a accepté et admiré comme une réussite de la diplomatie », a indiqué le chef de la diplomatie iranienne.

Araghchi a affirmé que l'Iran avait mis en œuvre l'accord nucléaire avec de bonnes intentions, mais que ce sont les États-Unis qui ont décidé de s'en retirer sans aucune raison ni justification.

« Le retrait des États-Unis du PGAC a été une erreur stratégique majeure et a provoqué une réaction de l’Iran. Les États-Unis ont ensuite durci leurs sanctions », a-t-il expliqué.

Il a déclaré qu'un premier cycle de négociations a été mené avec les pays européens et que la deuxième tour des pourparlers aura lieu avec trois pays européens dans les deux prochaines semaines.

En outre, Araghchi a déclaré que lorsque le prochain gouvernement Trump élaborerait sa propre politique, « nous prendrons une décision sur cette base ».

L'Iran et les Européens mènent des négociations intermittentes depuis 2018, lorsque les États-Unis se sont retirés illégalement et unilatéralement de l'accord nucléaire historique entre l'Iran et les puissances mondiales sous leur ancien président Donald Trump, rétablissant les sanctions illégales de Washington contre Téhéran.

Le trio européen n’a ensuite pas réussi à tenir sa promesse de ramener Washington dans l’accord.

En réaction au non-respect par la partie adverse de ses obligations, Téhéran a lancé une série de mesures nucléaires de représailles, notamment en activant des centrifugeuses plus avancées.

L’Iran a renforcé les mesures en réponse au refus persistant des autres parties de respecter leurs obligations.

Plus tôt cette année, les États européens ont soumis une résolution anti-iranienne proposée par les États-Unis au Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui a été approuvée par ses membres. 

Dans une autre partie de ses propos, le ministre iranien des Affaires étrangères a affirmé : « L’avenir de la Résistance est brillant et le Hezbollah se reconstruit systématiquement. »

« L’Iran soutiendra tout accord auquel parviendront le Hamas et les Palestiniens de leur propre chef », a-t-il souligné.

A propos de la situation instable en Syrie après la chute du gouvernement Assad, Araghchi s’est exprimé en ces termes : « Nous ne prenons pas de décisions concernant la Syrie en fonction de changements extérieurs, de mots et de slogans. »

Lire plus: L'Iran rejette les accusations de la Ligue arabe et affirme son désir de parvenir à la stabilité en Syrie

« Nous attendons que le gouvernement de transition annonce ses politiques concernant la région et les autres pays et qu'il se stabilise suffisamment. Ensuite, nous prendrons des décisions basées sur le comportement de l'autre partie », a-t-il renchéri.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV