L’Iran affirme que le peuple syrien détient le droit exclusif de décider de son sort sans ingérence étrangère.
Lors d’un point de presse hebdomadaire à Téhéran ce lundi 23 décembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a souligné l’engagement inébranlable de la République islamique à préserver la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la Syrie.
« Il est important que les parties impliquées dans l’évolution de la situation en Syrie adhèrent à ce principe dans la pratique », a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Affirmant que l’Iran est en contact avec les groupes d’opposition en Syrie depuis longtemps, M. Baghaï a précisé que la présence de la République islamique d’Iran dans ce pays arabe avait pour but d’empêcher l’avancée des terroristes de Daech et la propagation du terrorisme dans toute la région.
« Nous avons essayé de contribuer à faire avancer les processus politiques en Syrie », a-t-il ajouté, avant de souligner que Téhéran n’a aucun contact direct avec l’administration actuelle dans le pays arabe.
« Il est crucial de veiller à ce que la Syrie ne devienne pas un terrain propice au terrorisme et que toutes les nations reconnaissent les conséquences potentielles de l’instabilité régionale, car l’insécurité dans un pays peut facilement s’étendre à d’autres pays de la région », a souligné M. Baghaï.
Ailleurs dans ses remarques, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a mis en garde les pays de la région contre la guerre psychologique menée par le régime israélien visant à créer le chaos dans la région.
En outre, Esmaïl Baghaï a réitéré la détermination de l’Iran à se défendre et à répondre à tout acte vicieux.
Se référant à la poursuite de la présence des forces militaires américaines en Syrie, le porte-parole de la diplomatie iranienne a déclaré qu’elle compromet les efforts visant à protéger l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale de ce pays.
Le diplomate iranien a exhorté toutes les nations concernées par l’avenir de la Syrie à adopter une position claire sur cette question.
L’Iran et la troïka européenne devraient reprendre les négociations à la mi-janvier
Par ailleurs, M. Baghaï a déclaré qu’un nouveau cycle de négociations entre l’Iran et la troïka européenne – l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni – concernant le programme nucléaire iranien et les questions régionales devrait débuter à la mi-janvier.
Il a affirmé que l’Iran et les trois pays européens avaient initialement convenu de poursuivre les pourparlers en suivant le format et le contexte précédents.
Au cours des deux dernières décennies, Téhéran a systématiquement participé aux dialogues pour répondre aux préoccupations et n’a jamais abandonné la table des négociations, a-t-il souligné.
M. Baghaï a mis l’accent sur le fait que les décisions de l’Iran seront fondées sur les attitudes et les actions des parties concernées.
Depuis deux ans, le climat est tendu entre la République islamique d’Iran et les pays européens à la suite des accusations européennes portées contre l’Iran, lui imputant la fourniture présumée de missiles balistiques à la Russie en vue de leur utilisation dans le cadre de la guerre d’Ukraine. Accusations que Téhéran a catégoriquement rejetées.
En novembre, la troïka européenne a fait adopter par le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) une résolution qui s’inscrit dans la continuité de sa politique anti-Iran.
En vertu de cette résolution, Téhéran, accusé de manque de coopération suffisante avec l’AIEA, est tenu de présenter un rapport complet sur ses activités nucléaires d’ici au printemps 2025.
En réponse, l’Iran a activé une série de nouvelles centrifugeuses avancées.
Les relations Iran-Égypte vont de l’avant
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a plus loin évoqué la récente visite du président iranien Massoud Pezeshkian en Égypte pour participer au sommet du groupe D-8, mais également pour s’entretenir sur le renforcement des liens bilatéraux entre Téhéran et Le Caire.
Considérant l’Égypte comme l’un des principaux pays de la région ayant une influence sur le monde arabe et musulman, Esmaïl Baghaï a déclaré que « l’Iran souhaite depuis toujours renforcer ses relations avec les pays dans le cadre de sa politique de bon voisinage ».
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a par la suite déclaré que les rapports entre Téhéran et Le Caire étaient en bonne voie.
Le suivi de l’assassinat de deux Iraniens en France
Ailleurs dans ses remarques, le porte-parole iranien a fait part de l’assassinat de deux Iraniens lors d’une fusillade en France, exprimant ses condoléances à leurs familles.
À Paris, l’ambassade de la République islamique d’Iran a traité ce cas aussitôt après l’avoir appris, a-t-il déclaré, indiquant que les dimensions de l’affaire demeuraient imprécises.
Sachant que l’auteur de ce crime est en garde à vue, nous nous attendons à ce que la lumière soit faite sur cette affaire dans les meilleurs délais, a-t-il déclaré, appelant les autorités françaises concernées à présenter au plus tôt des informations à ce sujet.