Kamal Kharrazi, chef du Conseil stratégique des relations étrangères de la République islamique d’Iran a déclaré que la destruction de la Syrie et son affaiblissement face à l’agression du régime israélien ont toujours fait partie de l’agenda des États-Unis et du régime sioniste, avertissant que le pays arabe pourrait s’effondrer en raison des intérêts étrangers conflictuels qui l’affectent.
Kharrazi a fait ces remarques, lors d’une réunion tenue ce mercredi 18 décembre à Téhéran avec Mohamed al-Hassan, le représentant spécial des Nations unies pour l’Irak et chef de la MANUI (Mission d’assistance des Nations unies pour l’Irak).
« Affaiblir la capacité des pays de la région face aux violations du régime israélien et la destruction de la Syrie en tant que pays qui soutient la Résistance, ont toujours été à l’ordre du jour des États-Unis et du régime sioniste », a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères.
Kharrazi a cité les remarques faites par l’ancien président américain Barack Obama pendant son mandat, dans lesquelles il avait déclaré : « Assad doit partir » comme exemple des ambitions destructrices de Washington envers la Syrie.
Le diplomate chevronné a souligné que le régime israélien avait considérablement intensifié ses attaques meurtrières contre la Syrie, ciblant en particulier ses infrastructures militaires, à la suite de la prise de contrôle du pays par des groupes armés, qui auraient reçu un soutien militaire et une coopération importants de la part de Tel-Aviv et de l’Occident depuis le déclenchement du militantisme soutenu par l’étranger dans le pays en 2011.
Kharrazi a exprimé son inquiétude face à l’évolution de la situation, notamment les efforts déployés par le régime israélien pour profiter du vide du pouvoir dans le pays arabe, ainsi que la violation par Tel-Aviv de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du pays par le biais de bombardements massifs de ses infrastructures militaires et civiles.
Le responsable iranien a mis en garde contre la désintégration de la Syrie en raison des intérêts opposés des parties étrangères qui ont apporté leur soutien aux éléments armés.
Il a également déclaré que l’insécurité dans le pays arabe pourrait, entre-temps, se propager à l’Irak voisin, et a exhorté le secrétaire général de l’ONU et le Conseil de sécurité de l’organisation mondiale à prendre des mesures immédiates pour enrayer de telles répercussions.
Pour conclure, le diplomate iranien a mis l’accent sur la préparation de la République islamique d’Iran à aider l’ONU à s’acquitter de ses obligations à cet égard.
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Le responsable de l’ONU a, pour sa part, fourni à M. Kharrazi un rapport sur les activités de la MANUI et a exprimé l’espoir que la mission serait en mesure de s’acquitter de ses obligations avec succès, malgré les préoccupations existantes.