L’ambassadeur de la République islamique d’Iran en Syrie a déclaré que l’ambassade iranienne à Damas reprendrait bientôt ses activités.
« Nous prévoyons de reprendre immédiatement les activités de l’ambassade. En outre, ils nous ont assuré qu’ils étaient prêts et ont garanti la sécurité de l’ambassade », a déclaré Hossein Akbari, lors d’une interview ce dimanche 15 décembre.
« Nous avons également évacué le personnel et l’ont transféré à Beyrouth pour deux ou trois jours afin d’assurer leur sécurité et de prévenir tout dommage éventuel. Si Dieu le veut, l’ambassade reprendra bientôt ses activités », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne l’assaut de l’ambassade iranienne, Hossein Akbari a déclaré qu’avant l’arrivée de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) à Damas, des inconnus ont pillé Damas, y compris l’ambassade de la République islamique d’Iran.
« Nous n’avions pas un seul dollar à l’ambassade et aucun Iranien n’a été blessé », a-t-il fait savoir.
Plus loin dans ses propos, l’ambassadeur iranien en Syrie a déclaré qu’« Israël a considéré la chute de Bachar al-Assad comme une victoire majeure pour lui-même ».
« Le régime israélien a bombardé 400 sites en Syrie en 72 heures, détruisant environ 90 % des capacités de défense [de ce pays]... et a annoncé aujourd’hui qu’il enverrait un certain nombre d’Israéliens sur les hauteurs du Golan », a-t-il déclaré.
Ces remarques interviennent alors que l’armée israélienne a lancé plus de 60 nouvelles frappes contre la Syrie, portant le nombre total d’attaques en une semaine à environ 800.
À ce propos, les médias ont rapporté qu’Israël a mené ce dimanche des frappes aériennes sur des dizaines de sites en Syrie. Plus de 60 frappes aériennes israéliennes ont eu lieu au cours des 12 dernières heures.
Les frappes aériennes israéliennes ont principalement visé Damas et sa banlieue. Hier soir, elles ont touché des dépôts de munitions et des systèmes de défense aérienne dans un quartier de la capitale syrienne.
Ailleurs dans ses remarques, Hossein Akbari a indiqué que le facteur d’influence le plus important sur cette scène est le rôle du régime israélien qui, selon lui, ne veut pas qu’un gouvernement puissant soit formé en Syrie, car ceci constituerait une menace pour lui.
« Les intérêts du régime sioniste influencent également la politique américaine. Ces facteurs constituent de sérieux défis auxquels la Syrie est actuellement confrontée », a-t-il expliqué.
Des groupes armés soutenus par l’étranger, dirigés par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ont pris le contrôle de Damas le 8 décembre et ont déclaré la fin du gouvernement du président Bachar al-Assad lors d’une offensive surprise lancée depuis leur bastion dans le nord-ouest de la Syrie, atteignant la capitale en moins de deux semaines.
Dans des propos sur Telegram samedi 14 décembre, le chef de Hayat Tahrir al-Cham, Ahmed al-Sharaa, connu sous son nom de guerre Abou Mohammad al-Jolani, a confirmé que HTC et ses alliés étaient en contact avec les pays occidentaux et « menaient des discussions avec la Grande-Bretagne pour rétablir sa représentation à Damas ».
Pour sa part, le secrétaire d’État des États-Unis Anthony Blinken a affirmé que Washington était en contact direct avec HTC, même si le gouvernement américain avait lancé une prime de 10 millions de dollars pour la tête de Sharaa.