Le secrétaire général du mouvement de résistance libanais, le Hezbollah, mettant l’accent sur la nécessité de poursuivre la lutte contre le régime sioniste, a affirmé que cette entité est une tumeur cancéreuse dont il faut se débarrasser.
Le secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, a prononcé dans la soirée du samedi 14 décembre un discours retransmis en direct par la chaîne d’information Al Alam sur les derniers développements dans la région, où il a déclaré que le soutien du Hezbollah à Gaza était à la fois pour le mouvement un honneur et un devoir.
Dès le début de son allocution, il a noté que défendre Gaza était le devoir de chaque musulman, poursuivant que l’ennemi sioniste cherchait à mettre fin à toute résistance qui s’oppose à ses actes expansionnistes.
Le secrétaire général du Hezbollah libanais a poursuivi : « La victoire signifie que le mouvement de résistance demeure. Le Hezbollah continuera d’exister. »
« À tout moment, nous nous attendions à ce qu’Israël envahisse le Liban, sans en connaître l’heure ; pourtant, l’ennemi n’a pas pu atteindre ses objectifs », a-t-il indiqué.
Insistant sur le fait que le Hezbollah a fait échouer l’ennemi dans son objectif de détruire la Résistance, il a déclaré : « Nous avons fait fuir les colons israéliens. Jamais, nous ne capitulerons ; l’humiliation n’a pas sa place dans le vocabulaire du Hezbollah ».
« L’ennemi s’est rendu compte que l’horizon était bouché dans la lutte contre la Résistance et s’est donc tourné vers un accord (de cessez-le-feu) pour mettre fin à son agression », a encore déclaré Naïm Qassem.
Soulignant que la détermination des forces de résistance et le sang des martyrs sont à l’origine du cessez-le-feu au Liban, Naim Qassem a déclaré : Le Hezbollah est fort, se rétablit et continuera d’agir
Selon lui, cet accord « vise à cesser l’agression, pas la résistance, et se limite au sud du Litani ». Il a aussi affirmé que le Hezbollah est resté « patient face à des centaines de violations israéliennes afin de ne pas être un obstacle à l’accord et de mettre les personnes concernées face à leurs responsabilités ». « Nous suivons ce qui se passe et agissons en fonction de notre évaluation de ce qui est dans notre intérêt », a-t-il enchaîné.
Il a ajouté : « Les facteurs clés de notre victoire ont été la ténacité des combattants de la Résistance et les sacrifices consentis par le sang des martyrs. La reddition et l’humiliation n’ont pas leur place dans notre vocabulaire, car la résistance du Hezbollah est féroce et courageuse. »
Le secrétaire général du Hezbollah a souligné que le cessez-le-feu entre Israël et le groupe libanais a été un accord pour mettre plutôt fin aux confrontations entre l’armée israélienne et les forces du Hezbollah pour le moment, mais pas à la lutte contre l’occupation israélienne.
Naïm Qassem a souligné que les méthodes et les moyens de résistance peuvent varier de manière interchangeable, ajoutant que le Front de résistance sortira victorieux face à Israël malgré les pertes qu’il a subies.
« L’objectif de l’ennemi israélien est de dominer toute la région, tout comme il a tenté de le faire à Gaza et en Syrie : et nous sommes confrontés à un ennemi expansionniste qui s’est emparé de centaines de kilomètres carrés de territoire, y compris des hauteurs du Golan occupé », a ajouté le secrétaire général du Hezbollah.
Il a souligné que l’armée libanaise a fait de grands sacrifices, perdant des dizaines de ses soldats pour protéger la souveraineté du Liban.
Naïm Qassem a ajouté : « Le Hezbollah reste fort et continue de prospérer malgré les défis et les difficultés. Le Hezbollah est inébranlable et se rétablit rapidement. Ceux qui anticipaient son effondrement ont été amèrement déçus. »
« Nous participerons activement à la reconstruction du Liban et travaillerons sérieusement à l’élection d’un nouveau président », a déclaré Naïm Qassem.
Abordant la question de la Syrie, il a déclaré que le Hezbollah soutenait le pays parce qu’il s’opposait systématiquement aux complots israéliens.
« Maintenant que le gouvernement de Bachar al-Assad est tombé, nous attendons la formation d’un nouveau gouvernement pour déterminer sa position et sa direction. Nous espérons que la nouvelle direction en Syrie favorisera davantage la coopération entre les nations et les gouvernements syriens et libanais sur la base de l’égalité et du respect mutuel », a-t-il déclaré.
Il s’attend également à ce que le gouvernement intérimaire syrien considère Israël comme un ennemi et s’abstienne de normaliser ses relations diplomatiques avec le régime de Tel-Aviv.
« Nous ne pensons pas que les développements en cours en Syrie auront un impact significatif sur le Liban », a conclu Naïm Qassem.