Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que la Syrie était confrontée à une épreuve difficile, soulignant les menaces posées par les groupes terroristes comme Al-Qaïda et Daech ainsi que l'agression israélo-américaine.
« La Syrie est aujourd’hui confrontée à une épreuve difficile. La menace posée par les agissements de groupes terroristes comme Al-Qaïda et Daech a accru les inquiétudes dans la région, faisant craindre que les terroristes ne transforment la Syrie en leur fief », a écrit M. Araghchi dans une note publiée, ce samedi 14 décembre, par le quotidien libanais Al-Akhbar.
Les « agressions et interventions militaires » du régime sioniste, des États-Unis et de leurs alliés régionaux ont créé des défis importants, a-t-il ajouté.
Araghchi a qualifié ces interventions d'« erreurs de calcul stratégiques irréparables », révélant l'objectif qui les sous-tend.
« L’objectif clair de ces agressions et interventions est la destruction des fondements sociaux, des ressources scientifiques, des infrastructures économiques et des capacités défensives de la Syrie », a-t-il déclaré.
« Il ne fait aucun doute que le monde musulman est extrêmement préoccupé par l’avenir de l’Asie de l’Ouest, compte tenu des conditions dans lesquelles se trouvent le Levant et la Palestine », a-t-il indiqué.
« Malgré les difficultés et les coups causés par l'invasion de la Syrie par des armées étrangères, il existe évidemment des gens similaires au peuple syrien, dans les environs du pays, qui ont résisté courageusement et héroïquement pendant deux mois aux assauts terrestres et aériens de l'armée sioniste dans le petit camp de Jabalia, les mains vides, mais avec un esprit et une foi admirables », indique M. Araghchi.
Le chef de la diplomatie iranienne a ensuite évoqué l’expansion des « crimes barbares » du régime israélien et leur extension vers la Syrie, qui ont commencé immédiatement après la chute du gouvernement Assad.
« La question à se poser est de savoir qui est responsable d'empiétement d’Israël sur le territoire d’un pays aux prises avec les conditions difficiles causées par la chute d’un gouvernement et la naissance d’un autre !? » a-t-il écrit.
Par ailleurs, Araghchi a fustigé les pays de la région, affirmant que leurs expressions de regret et d'inquiétude sont « les mots les plus dénués de sens utilisés dans la rhétorique de nombreux États responsables de façonner le destin des peuples d'Asie de l’Ouest ».
« Depuis plus de soixante-quinze ans », a-t-il déclaré, « la résistance a été la seule solution viable à la disposition des enfants de cette région face à l’agression flagrante du régime sioniste et au soutien manifeste d’États irresponsables aux atrocités en cours. »
Plus loin dans ses propos, le ministre iranien des Affaires étrangères a proposé des « élections libres » comme solution à l’impasse actuelle en Syrie.
« La solution pour sortir de l’impasse actuelle et maintenir haut le drapeau de l’indépendance et défendre la fierté et la dignité de la nation syrienne est de préserver la cohésion et de favoriser un esprit de coexistence parmi la population à travers des élections libres permettant à toutes les couches de la société de déterminer l’avenir de leur pays », a-t-il précisé.
« Le respect du vote du peuple se réalise à travers des élections libres et équitables qui reflètent la volonté de la nation syrienne et conduisent à la formation d’un système politique représentant toutes les couches de la société », a-t-il fait remarquer.