Jon Finer, conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison-Blanche a déclaré que les troupes américaines continueraient d’opérer en Syrie après la chute du gouvernement de Bachar al-Assad, en prétendant que leur présence est justifiée par une mission antiterroriste.
Au cours d’une interview tenue mardi 10 décembre à New York, le haut responsable américain a précisé que « les forces américaines étaient en Syrie depuis près d’une décennie principalement pour combattre Daech et que les États-Unis étaient toujours engagés dans cette mission. »
Interrogé sur la permanence de la présence de troupes américaines en Syrie, Finer a répondu affirmativement.
Sous prétexte de protéger les champs pétroliers de la région contre les menaces terroristes de Daech, les États-Unis ont depuis longtemps installé des troupes et du matériel militaire dans le nord-est de la Syrie.
Selon l’ancien gouvernement de Damas, la présence des forces américaines en Syrie n’était qu’un prétexte pour piller les ressources naturelles du pays. Cela a d’ailleurs été confirmé par le président élu américain, Donald Trump, qui a admis à plusieurs reprises que les forces américaines étaient présentes en Syrie pour ses richesses pétrolières.
Les États-Unis envisagent de retirer le HTC de la liste des groupes terroristes
L’administration Biden envisage de retirer Hayat Tahrir al-Cham (HTC) de sa liste des organisations terroristes dans le but de créer une « voie permettant au monde d’interagir avec le nouveau gouvernement » en Syrie, a déclaré un ancien responsable américain à NBC News.
Toujours selon le rapport, deux responsables ont indiqué que l’administration envisageait de retirer « bientôt » le HTC de la liste noire du terrorisme, tandis qu’un autre a précisé que les discussions en étaient encore à leurs débuts.
Le rapport a été publié quelques heures après que le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby, a cependant déclaré qu’il n’existe pour le moment « aucune discussion » sur un changement de politique concernant le HTC, mais que les États-Unis continuent de surveiller les actions du groupe.
Le département d’État américain avait déclaré plus tôt que bien que le HTC « utilise les bons mots », la véritable évaluation dépendrait de leurs actes dans les semaines à venir.
Le 27 novembre, des groupes armés ont lancé une attaque-surprise à deux volets contre Alep et la campagne d’Idlib en Syrie. Ils ont avancé vers le sud pour prendre le contrôle de plusieurs grandes villes, dont Hama, Homs, Deraa et Suwayda, avant d’entrer dans la capitale, Damas, le 8 décembre.