Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a affirmé que les forces armées iraniennes ont dans leur ligne de mire les intérêts stratégiques et vitaux de l’ennemi en Asie occidentale.
Le général de division Hossein Salami a fait ces remarques, mardi 10 décembre, lors d’une réunion qui s’est tenue à huis clos au Parlement iranien. Cette réunion a été organisée pour discuter des récents événements en Syrie, notamment la prise de Damas par des groupes armés, dont Hayat Tahrir al-Cham (HTC), qui ont proclamé la fin du gouvernement de Bachar al-Assad.
À l’issue de cette réunion, Ebrahim Rezaï, porte-parole du Comité de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Majlis, a déclaré que le commandant en chef du CGRI avait présenté une analyse détaillée de la conjoncture en Asie occidentale.
Il a insisté sur le fait que l’influence et le pouvoir de l’Iran dans la région n’avaient pas diminué, et que sa puissance militaire demeurait intacte, malgré les défis actuels.
Le général Salami a insisté sur l’importance des efforts visant à renverser le régime sioniste, affirmant que cela demeure une priorité indéfectible pour la République islamique d’Iran.
Il a également rendu hommage à l’héritage du regretté général Qassem Soleimani, le commandant antiterroriste dont l’influence a été déterminante dans la lutte contre le groupe takfiriste Daech.
Le commandant en chef du CGRI a également mis en lumière les avancées remarquables réalisées par les forces de l’Axe de la Résistance. Selon ses déclarations, ces forces ont atteint un niveau d’autosuffisance impressionnant dans le développement de divers types de munitions et d’équipements militaires.
Ahmad Naderi, un haut membre du conseil d’administration du Parlement iranien, a lui aussi indiqué que les stratégies militaires de l’Iran dans la région ont été au cœur des discussions. Le Parlement a également abordé les offensives menées par Israël, ainsi que les différentes méthodes pour y répondre efficacement.
Ont été abordés aussi les questions cruciales telles que la sécurité, le renseignement et la situation stratégique de l’Asie occidentale.
Au cours de cette réunion, l’effondrement du gouvernement d’Assad a été un sujet central, avec des analyses sur ses conséquences éventuelles pour la région.
Naderi a précisé que des conseillers militaires iraniens avaient été présents en Syrie jusqu’à la chute du gouvernement d’Assad, mais qu’aucun d’entre eux n’est plus déployé dans ce pays.
Le 27 novembre, la situation en Syrie a basculé avec une double attaque-surprise lancée par des groupes armés contre Alep et les environs d’Idlib. Peu après, ces groupes armés ont réussi à s’emparer de plusieurs grandes villes, notamment Hama, Homs, Deraa et Soueïda, avant de se diriger vers la capitale, Damas, le 8 décembre.
Des factions armées, sous la direction de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ont déclaré avoir pris le contrôle total de Damas, confirmant ainsi la fin du gouvernement d’Assad.