Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a réitéré que les activités nucléaires pacifiques du pays sont totalement « transparentes » et toujours sous la supervision étroite de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Esmaïl Baghaï a tenu ces propos samedi soir en réponse aux dernières allégations du directeur général de l’AIEA.
« L’Iran accélère de manière spectaculaire l’enrichissement de son uranium pour atteindre une pureté de 60 % qui correspond à une qualité militaire », a en effet lancé vendredi, Rafael Grossi le chef de l’organe de surveillance nucléaire de l’ONU.
Ce que Grossi a avancé au sujet du programme nucléaire pacifique de la RII, à Bahreïn, en marge de la conférence de dialogue de Manama témoigne parfaitement de l’approche « conflictuelle et non constructive » adoptée par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne au Conseil des gouverneurs de l’AIEA, où ils ont fait pression pour une résolution contre Téhéran, a souligné le responsable iranien.
Baghaï est également revenu sur la récente visite de Grossi en Iran à la mi-novembre, ainsi que sur les accords signés entre la République islamique et l’AIEA pour renforcer la coopération technique avant de souligner : « Grossi avait apporté des initiatives lors de sa visite en Iran. Mais ce sont les États-Unis et la troïka européenne (la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne) qui ont rendu vains les efforts du directeur général de l’AIEA en menant une politique de pression et en instrumentalisant le Conseil des gouverneurs », a-t-il fait remarquer.
« Conformément au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et à l’Accord de garanties généralisées, l’Iran poursuit son programme nucléaire pacifique de manière transparente et sous la supervision de l’AIEA », a-t-il assuré.
Il a indiqué que l’Iran a notifié à l’AIEA ses activités récentes qui restent sous sa surveillance constante.
Le 21 novembre, le conseil des gouverneurs de l’AIEA a voté par 19 voix contre 3, avec 12 abstentions, en faveur d’une résolution présentée par la troïka européenne accusant Téhéran de ne pas coopérer correctement avec l’agence et demandant un rapport « complet » sur ses activités nucléaires « au plus tard » au printemps 2025.
Le 27 novembre, le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a affirmé que Téhéran avait commencé à injecter du gaz d’uranium dans ses centrifugeuses avancées à la suite d’une récente résolution anti-iranienne du Conseil des gouverneurs de l’agence nucléaire de l’ONU.
« Nous avons commencé à alimenter en gaz plusieurs milliers de centrifugeuses avancées et à les mettre en service dans le cadre de projets de développement du programme nucléaire », a expliqué le président de l’OIEA Mohammad Eslami, tout en insistant sur le fait que le programme nucléaire pacifique du pays est transparent et qu’il reste sous la supervision de l’AIEA.
La République islamique d’Iran a toujours montré qu’elle était favorable à l’interaction, mais elle ne reculera jamais face à la force, à la pression et au comportement illégal et illicite, a-t-il soutenu.
En 2015, l’Iran a prouvé au monde le caractère pacifique de son programme nucléaire en signant le Plan global d’action conjoint (PGAC) avec six puissances mondiales.
En 2019, l’Iran a commencé à réduire les limites qu’il avait acceptées dans le cadre du PGAC, seulement après que les autres parties n’ont pas respecté leurs engagements.