L'Iran a condamné les propos « divisionnistes » du secrétaire au Foreign Office britannique, David Lammy, contre la République islamique, soulignant que le Royaume-Uni est le principal instigateur de l'insécurité et de l'instabilité dans le monde.
S'exprimant lors d'une réunion de l'OTAN à Bruxelles mercredi, Lammy a déclaré que le monde «vivait une époque dangereuse», mais a ensuite pointé du doigt l'Iran pour la terrible escalade que traverse l'Asie de l’Ouest.
« Bien que nous reconnaissions les remarques du ministre britannique des Affaires étrangères selon lesquelles le monde traverse actuellement une période assez dangereuse et qu’il est en proie à des guerres, la question est de savoir quels acteurs ont un rôle fondamental dans la création de cette situation », a déclaré vendredi soir le directeur général du département de l'Europe de l'Ouest auprès du ministère iranien des Affaires étrangères, Majid Nili Ahmadabadi.
« Sans aucun doute, la Grande-Bretagne, avec son long antécédent d'ingérence illégale dans les affaires intérieures d’autres pays de la région de l’Asie de l’Ouest, notamment en armant et en finançant le seul régime d’occupation et d’apartheid au monde, est en tête de la liste de ceux qui sont accusés d’insécurité et d’instabilité dans le monde », a-t-il dénoncé.
Nili Ahmadabadi a catégoriquement balayé d’un revers de main les accusations de Lammy concernant l'implication de l'Iran dans le conflit militaire entre la Russie et l'Ukraine, exhortant la Grande-Bretagne à cesser de rejeter la responsabilité des crises sévissant en Europe sur les autres.
Il a déclaré que les problèmes actuels en Europe sont le résultat des « politiques arrogantes et expansionnistes de la Grande-Bretagne et de certains de ses alliés » envers d'autres pays, conseillant aux autorités britanniques d'adopter une « approche réaliste et de jouer un rôle constructif et utile dans les évolutions internationales ».
A lire: Enquête sur le scandale du sang contaminé en Grande-Bretagne pour révéler les conclusions
Il a également rejeté les allégations du ministre britannique des Affaires étrangères concernant le programme nucléaire civil de l'Iran et ses capacités de missiles, les qualifiant de sans fondement et d’interventionnistes.
