En réponse à la déclaration interventionniste d’Emmanuel Macron, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a conseillé aux autorités françaises d’adopter une approche indépendante et constructive pour renforcer la paix et la stabilité dans le monde, et de répondre de leur manquement à leurs promesses ainsi que de leurs comportements injustifiés et conflictuels contre l’Iran au Conseil des gouverneurs.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a réagi vendredi 6 décembre aux allégations récemment avancées par le président français, Emmanuel Macron, dans un entretien accordé à un quotidien régional. Selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, il n’y a aucun fondement logique à l’attitude du président français de se déclarer préoccupé par le pouvoir de missiles iranien et les activités nucléaires pacifiques de la RII.
La France doit répondre de ses engagements non respectés
Baghaï a jugé inacceptable et malicieuse la répétition des inquiétudes infondées concernant le programme nucléaire pacifique de l’Iran de la part d’un pays qui détient lui-même un grand arsenal d’armes de destruction massive.
Évoquant la bonne volonté dont a fait preuve l’Iran ces deux dernières décennies pour dissiper toute inquiétude liée à ses activités nucléaires pacifiques, il a reproché aux parties européennes leur approche destructive à cet égard. « La France en tant que l’un des trois pays européens membre du Plan global d’action conjoint (PGAC), devrait être tenu responsable pour le non-respect de ses promesses et pour son comportement injustifié et conflictuel contre l’Iran au sein du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique », a-t-il affirmé.
Conseils aux autorités françaises
Faisant référence à la réticence de Paris à prendre des mesures sérieuses pour faire face à l’occupation et à l’apartheid israéliens et mettre un terme au génocide à Gaza, Baghaï a rappelé la responsabilité internationale de France à cet égard.
Il a déclaré que les allégations du président français ne peuvent changer cette réalité concernant la région de l’Asie occidentale, que la principale cause de l’insécurité et de l’instabilité dans cette région est la poursuite de l’occupation [israélienne] et le plan d’« éradication coloniale » des Palestiniens, qui est en cours depuis 8 décennies avec le soutien tous azimuts des États-Unis et de certains pays occidentaux.
Baghaï a terminé sa parole en conseillant aux autorités françaises d’adopter une approche indépendante et constructive pour renforcer la paix et la stabilité dans le monde, et de s’abstenir de prendre des positions partiales et contraires au droit international qui constitue, selon lui, une confirmation de l’occupation, du génocide, de l’impunité et du racisme.