Téhéran s'est engagé à défendre les victimes des attaques chimiques de la guerre menée par l'Irak contre l'Iran de 1980 à 1988, et à demander des comptes aux entreprises allemandes qui ont fourni ces armes à l'ancien régime irakien.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a fait remarquer dans un message sur son compte X, ce samedi 30 novembre, à l'occasion de la Journée internationale de commémoration de toutes les victimes de la guerre chimique que « l'Iran persiste à demander la vérité et la justice pour les victimes de la guerre Iran-Irak ».
« L'Iran persiste dans sa demande de vérité et de justice concernant les entreprises allemandes et autres qui ont activement et sciemment contribué au programme d'armes chimiques de l'Irak », a-t-il écrit.
Les crimes de guerre sont imprescriptibles, a-t-il souligné.
Le porte-parole a rendu hommage aux soldats et aux civils iraniens qui sont tombés en martyrs ou ont été blessés par les attaques chimiques du dictateur irakien déchu Saddam Hussein pendant la guerre imposée par le régime à l'Iran.
Pendant ces huit années de guerre, l'armée irakienne a continuellement utilisé des armes chimiques contre les soldats et les civils iraniens, provoquant la mort de dizaines de milliers de personnes sur le coup et la souffrance de beaucoup d'autres pendant des années.
L'ancien régime irakien a utilisé des armes chimiques à plus de 500 reprises contre les forces et les civils iraniens dans cinq provinces frontalières.
Lors de ces attaques inhumaines, un large éventail de produits chimiques toxiques, dont l'ypérite et des agents neurotoxiques et asphyxiants, ont été utilisés contre les Iraniens, certains ayant été utilisés pour la première fois.
Au moins 10 000 Iraniens ont été tués et plus de 107 000 civils, dont des femmes et des enfants, ont été blessés lors de ces attaques.
Le 28 juin 1987, le régime de Saddam a largué des bombes au gaz moutarde sur Sardasht, une petite ville de la province iranienne de l'Azarbaïdjan occidental. Cette attaque a tué au moins 119 civils iraniens et en a blessé 8 000 autres, laissant un nombre important d'entre eux avec des handicaps à vie.
Les pays occidentaux - notamment l'Allemagne, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis - ont contribué au programme d'armes chimiques du régime irakien à l'époque.
Les victimes continuent de souffrir à ce jour en raison des sanctions occidentales illégales visant les fournitures et équipements médicaux destinés à l'Iran.