L’Iran a annoncé l’ouverture des négociations cruciales avec la Troïka européenne (France, Allemagne et Royaume-Uni) pour examiner des questions régionales, notamment le programme nucléaire iranien ainsi que la guerre en cours en Palestine et au Liban.
Dimanche 24 novembre, Esmaïl Baghaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré que les vice-ministres des Affaires étrangères de l’Iran et des trois pays européens, également connus sous le nom d’E3, se rencontreraient ce vendredi 29 novembre.
Baghaï a réaffirmé la volonté de l’Iran de s’engager dans un dialogue fondé sur la dignité, la sagesse et les intérêts mutuels.
Selon le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, la prochaine réunion avec les trois pays européens sera la continuation des discussions tenues avec le trio européen en septembre 2024 en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU à New York.
« Les discussions aborderont une multitude de questions régionales et internationales, avec un accent particulier sur les sujets liés à la Palestine, au Liban et aux préoccupations iraniennes dans le domaine du nucléaire civil », a-t-il ajouté.
La résolution adoptée jeudi dernier par le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), composé de 35 pays, qui avait été proposée par la troïka européenne, accuse Téhéran de coopérer insuffisamment avec l’agence viennoise et exige un rapport « complet » sur ses activités nucléaires iraniennes d’ici le printemps 2025.
En réaction à la résolution politisée de l’AIEA, Behrouz Kamalvandi, vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, a annoncé vendredi que l’Iran s’apprêtait à activer une « série de nouvelles centrifugeuses avancées ».
« Dès la publication de la résolution, nous avons immédiatement commencé à prendre des mesures correctives et nous allons augmenter considérablement notre capacité d’enrichissement de l’uranium », a ajouté M. Kamalvandi.
Dans un communiqué conjoint publié tôt vendredi, le ministère iranien des Affaires étrangères et l’Organisation iranienne de l’énergie atomique ont déclaré que des directives avaient été émises pour « lancer l’exploitation d’un nombre substantiel de centrifugeuses avancées de divers modèles ».
Cette décision, visant à protéger les intérêts nationaux de l’Iran et à répondre à ses besoins croissants d’un programme nucléaire civil, s’inscrit dans le cadre des droits et des devoirs de l’Iran en vertu de l’Accord des garanties avec l’AIEA.