Un haut diplomate iranien a salué les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant, les qualifiant de « victoire majeure » pour les partisans de la cause palestinienne.
Au cours d’une interview accordée à la Radiotélévision iranienne (IRIB) diffusée jeudi soir 21 novembre, Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, a déclaré que l'émission de ces mandats d'arrêt est une décision « très importante, historique et courageuse ».
« En réalité, ces décisions significatives marquent une victoire majeure pour la nation palestinienne opprimée, l’Axe de la Résistance et ses partisans, et constituent une défaite pour le régime sioniste et ses alliées », a-t-il déclaré.
Gharibabadi a ajouté que de nombreux pays dans le monde ont souligné et reconnu l'indépendance et l'autorité de la CPI depuis l'annonce de cette décision, appelant à leur pleine application, ce qui entraînera, selon lui, l'arrestation de Netanyahu et Gallant à leur entrée sur le territoire de ces pays.
La décision historique de la CPI, annoncée jeudi, a été prise par la chambre préliminaire qui a rejeté les objections d'Israël à sa compétence et a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant.
Le diplomate iranien a souligné que de nombreux documents concernant les crimes israéliens, rassemblés par des avocats, juges et membres du public, avaient été fournis aux procureurs de la CPI suite à la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre de l'année 2023. Selon Gharibabadi, la gravité des atrocités commises a conduit les conseillers du tribunal basé à La Haye à ne pas pouvoir les ignorer.
« Les mandats d’arrêt indiquent que la CPI est arrivée à la conclusion que le régime criminel sioniste a perpétré les crimes, et que l’enquête sur ces infractions, y compris les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, le génocide, etc., relève de sa compétence. Ce sont des questions clés », a-t-il souligné.
Les juges ont également affirmé qu'il existait des « motifs raisonnables » de croire que Netanyahu et Gallant « ont intentionnellement et sciemment privé la population civile de Gaza de ressources nécessaires à sa survie ».
Le tribunal a également déclaré que les deux hommes portaient une « responsabilité pénale » pour les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis lors de l’attaque sanglante contre Gaza.