Un comité spécial de l’ONU estime que les méthodes de guerre utilisées par Israël dans la bande de Gaza assiégée sont compatibles avec les critères d’un « génocide », y compris l’utilisation de la famine comme arme de guerre.
Le rapport publié ce jeudi 14 novembre par le Comité des droits de l’homme des Nation unies couvre les crimes perpétrés par le régime israélien dans la bande de Gaza depuis octobre 2023 jusqu’à juillet 2024.
Le rapport souligne « les pertes civiles massives et les conditions imposées aux Palestiniens, mettant intentionnellement leur vie en danger ».
« Par le siège imposé à Gaza, l’entrave à l’entrée d’aide humanitaire, des attaques ciblées et le meurtre de civils et de travailleurs humanitaires, malgré les appels répétés de l’ONU, les ordres contraignants de la Cour internationale de justice et les résolutions du Conseil de sécurité, Israël provoque intentionnellement la mort, la famine et des blessures graves. »
Plus tôt cette année, la Cour suprême des Nations unies a ordonné au régime israélien de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher un génocide à Gaza.
En outre, le comité spécial de l’ONU a condamné le régime israélien pour avoir utilisé la famine comme méthode de punition collective contre les civils palestiniens.
Dans son rapport, l’ONU accuse le régime israélien d’avoir détruit des systèmes vitaux d’assainissement de l’eau et d’avoir contaminé l’environnement, ce qui causera de graves dommages aux générations futures.
Le rapport a également documenté la manière dont la vaste campagne de bombardements d’Israël à Gaza a décimé les services essentiels et déclenché une catastrophe environnementale avec des conséquences durables sur la santé.
L’attaque israélienne a « déclenché une catastrophe environnementale » en détruisant des services essentiels, tels que des systèmes d’approvisionnement en eau et l’assainissement, dont les impacts se feront sentir longtemps après tout hypothétique cessez-le-feu », a averti le Comité des droits de l’homme de l’ONU.
Le rapport examine également l’utilisation par Israël de l’intelligence artificielle pour cibler les gens lors de ses attaques, ce qui a augmenté le nombre de victimes parmi les femmes et les enfants.
« Le recours par l’armée israélienne à un ciblage assisté par l’IA, avec une surveillance humaine minimale, combiné à des bombes lourdes, montre le mépris d’Israël pour son obligation de faire la distinction entre civils et combattants et de prendre des mesures de protection adéquates pour éviter les pertes civiles », précise le rapport.