Le président nouvellement élu, Donald Trump, a manifesté son intention de retirer les forces américaines stationnées dans le nord de la Syrie, préférant éviter qu’elles ne deviennent des « cibles faciles » en cas de conflit entre la Turquie et les combattants kurdes.
Cette déclaration a été faite par la figure politique proche de Donald Trump, Robert F. Kennedy Jr., qui devrait occuper une place de choix au sein de l’administration américaine.
Lors d’une diffusion en direct, Kennedy a révélé que Trump avait partagé ses réflexions sur la situation en Syrie durant un vol, où il avait esquissé une carte du Moyen-Orient, illustrant sa connaissance approfondie de la région, un savoir, selon Kennedy, que peu d’Américains possèdent.
Kennedy a précisé que Trump portait une attention particulière à la zone frontalière entre la Syrie et la Turquie, mentionnant qu’il y avait environ 500 soldats américains déployés à cet endroit, ainsi qu’un petit camp qui avait récemment subi des bombardements.
Trump avait également évoqué la présence de 750 000 soldats turcs et de 250 000 militants en Syrie, soulignant que le risque d’un affrontement serait imminent.
Selon Kennedy, Trump avait exprimé ses préoccupations en disant que si ces forces venaient à s’affronter, les troupes américaines se retrouveraient prises au piège au milieu du conflit.
Les conseillers militaires de Trump lui auraient indiqué que les soldats américains risquaient de devenir de la « chair à canon » si un affrontement éclatait entre les forces turques et kurdes.
Kennedy a souligné qu’en réaction à ces mises en garde, Trump a déjà exprimé son point de vue sur la situation en déclarant : « Faites-les sortir ! » Cette affirmation témoigne de sa volonté manifeste de donner des instructions pour le retrait des forces armées américaines.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de Trump, qui a été réélu président après avoir remporté une victoire décisive contre sa concurrente Kamala Harris.
L’armée américaine a établi une présence militaire significative dans le nord-est de la Syrie depuis plusieurs années.
Selon les déclarations du Pentagone, cette présence est justifiée par la nécessité de protéger les champs pétroliers de la région contre une éventuelle prise de contrôle par les groupes terroristes, notamment ceux affiliés à Daech.
Ce déploiement est présenté comme une prétendue mesure de sécurité visant à stabiliser la région et à empêcher le financement des activités terroristes par le biais des ressources pétrolières.
Pour sa part, le gouvernement syrien dénonce cette intervention militaire dans laquelle il voit une forme de pillage des ressources naturelles du pays.
Les autorités de Damas affirment que la présence des forces américaines n’est pas motivée par des préoccupations sécuritaires, mais plutôt par un intérêt économique pour les richesses pétrolières syriennes.
Trump a lui-même reconnu à plusieurs reprises que l’objectif des troupes américaines en Syrie était en partie lié à l’exploitation de ces ressources, ce qui a suscité de vives critiques tant sur le plan national qu’international.
Parallèlement, la Turquie a également renforcé sa présence militaire en Syrie, ce qui soulève des questions sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays.
Ankara justifie son intervention par la nécessité de lutter contre les terroristes des YPG, qu’elle considère comme une branche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe terroriste qui revendique une région autonome en Turquie depuis 1984.