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Le Conseil de sécurité de l'ONU profondément préoccupé par l'interdiction de l'UNRWA par Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Palestiniens observent les dégâts causés par les attaques israéliennes contre l'école gérée par l'UNRWA dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans la bande de Gaza, le 14 juillet 2024. ©AFP

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé sa « grave préoccupation » face à l'interdiction par Israël de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), mettant en garde contre le démantèlement de l'agence humanitaire.

Le Conseil de sécurité a sonné l'alarme mercredi, deux jours après l'adoption par le Parlement israélien d'un projet de loi interdisant l'UNRWA qui entrera en vigueur dans trois mois.

L’interdiction restreint également la fourniture par l’UNRWA d’une aide essentielle aux Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée et en Cisjordanie occupée.

Le Conseil de sécurité a appelé le régime à « respecter ses obligations internationales » et à « respecter les privilèges et immunités » de l'agence, qui subit les attaques constantes de Tel-Aviv, notamment depuis octobre 2023.

L'organisme composé de 15 membres a exhorté « toutes les parties à permettre à l'UNRWA de mener à bien son mandat, tel qu'adopté par l'Assemblée générale, dans tous les domaines d'opération », affirmant que l'agence a été « l'épine dorsale » de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza déchirée par la guerre.

« Aucune organisation ne peut remplacer ou se substituer à la capacité et au mandat de l'UNRWA de servir les réfugiés et les civils palestiniens qui ont un besoin urgent d'aide humanitaire vitale », indique le communiqué.

Fondée en 1949, l’agence fournit des services à plus de six millions de réfugiés palestiniens vivant en Cisjordanie occupée, dans la bande de Gaza, en Syrie, au Liban et en Jordanie. À Gaza, elle est la principale agence des Nations Unies qui fournit des soins de santé et une aide humanitaire essentielle aux Palestiniens pris au piège dans le territoire sous blocus.

Une grande partie des 13 000 employés de l’UNRWA sont de nationalité palestinienne.

Israël a, à plusieurs reprises, accusé l’agence d'avoir des liens avec le mouvement de résistance palestinien, Hamas, sans fournir aucune preuve de ces allégations.

Israël a également exercé une forte pression pour que l’UNRWA soit fermée, car c’est la seule agence des Nations Unies à avoir pour mandat spécifique de répondre aux besoins fondamentaux des réfugiés palestiniens.

Tous les membres du Conseil, y compris les États-Unis, ont « fermement mis en garde mercredi contre toute tentative de démanteler ou de diminuer les opérations et le mandat de l'UNRWA ».

« Toute interruption ou suspension de ses travaux aurait de graves conséquences humanitaires pour des millions de réfugiés palestiniens qui dépendent des services de l'Agence, ainsi que des retombées pour la région », peut-on lire dans le communiqué.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déjà déclaré que l'interdiction de l'UNRWA par Israël violerait le droit international, la Charte des Nations Unies et une convention de 1946 concernant les privilèges et immunités diplomatiques pour les opérations de l'ONU.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV