L'Iran a une fois de plus rejeté les allégations selon lesquelles il aurait fourni des missiles balistiques à la Russie, alors que des informations indiquent que l'Union européenne s'apprête à utiliser ces accusations comme prétexte pour imposer des sanctions à la République islamique.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a fait ces remarques dans un post publié ce dimanche 13 octobre sur X, deux jours après que Reuters a rapporté que les ministres des Affaires étrangères de l'UE approuveraient des sanctions contre 14 individus et institutions, dont des compagnies aériennes et d'autres sociétés, pour le transfert présumé de missiles iraniens à la Russie.
In a meeting with @JosepBorrellF and @enriquemora in NY, I said the following:
— Seyed Abbas Araghchi (@araghchi) October 13, 2024
1- Iran-Russia military cooperation is not new; has a history, long before the Ukrainian crisis began.
2- Some Europeans have provided Israeli regime with all kinds of sophisticated weapons, and… https://t.co/TzCwqxFWnf
« J'ai clairement dit, et je le répète une fois de plus : nous n'avons PAS fourni de missiles balistiques à la Russie », a-t-il écrit.
Il a également noté que la coopération militaire entre l'Iran et la Russie « n'est pas chose nouvelle ; elle a un passé qui remonte à bien avant le début de la crise ukrainienne ».
Le chef de la diplomatie a ajouté que les pays européens, qui ont fourni au régime israélien des « armes sophistiquées et se sont engagés avec anxiété dans une opération militaire contre l’Iran », tentent à présent d’« apaiser » Israël en inventant un dossier contre Téhéran et en prenant des mesures restrictives.
« Si l’Europe a besoin de trouver un prétexte pour satisfaire le chantage d'Israël, elle ferait mieux de trouver un autre récit », a-t-il ajouté.
Le mois dernier, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à la compagnie aérienne nationale, Iran Air, tandis que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont annoncé leur intention de faire de même pour ce qu’ils prétendent être l’exportation de missiles balistiques du pays vers la Russie.
Téhéran a catégoriquement rejeté ces accusations infondées, affirmant que l’Occident intensifie la guerre en fournissant des armes de pointe à Kiev.
