Dans le cadre de sa tournée régionale, le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araqchi, a exprimé sa gratitude envers le gouvernement irakien lors d’une conférence de presse conjointe tenue avec son homologue irakien, Fouad Hussein, à Bagdad, dimanche 13 octobre.
Il a affirmé que la région fait face à des défis particulièrement graves et se trouve en situation d’alerte. Il a souligné que ces circonstances exigent que Téhéran engage des discussions et des collaborations étroites avec les pays amis de la région, en particulier avec l’Irak.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné que Bagdad et Téhéran ont constamment échangé leurs points de vue sur d’importantes questions bilatérales, régionales et internationales. Il a également mentionné que, dans ce contexte, de multiples visites dans le cadre de délégations de haut niveau ont été effectuées entre les deux pays, dont la récente visite du président iranien en Irak.
Araqchi a souligné que sa visite à Bagdad avait pour objectif principal d’aborder des sujets particuliers, sensibles et potentiellement périlleux au niveau régional et relatif au golfe Persique.
Il a souligné que la région se trouve dans une situation alarmante, avec un risque élevé de conflits et une intensification des tensions. Selon lui, l’origine de cette instabilité est dans les actes criminels perpétrés par le régime sioniste, qui ont débuté à Gaza et se propagent actuellement au Liban.
Araqchi a exprimé ses préoccupations quant à la possibilité que les tensions actuelles se propagent à d’autres pays voisins, ce qui pourrait plonger l’ensemble de la région dans une situation extrêmement périlleuse.
Le chef de la diplomatie iranienne a insisté sur l’importance de répondre aux agressions du régime sioniste et de mettre un terme aux conflits ainsi qu’aux attaques israéliennes visant les populations de Gaza et du Liban.
Il a souligné que la République islamique d’Iran n’aspire pas à une intensification des tensions, des conflits ou à la guerre. Toutefois, il a affirmé que le pays se tient prêt à faire face à toute éventualité qu’elle soit pacifique ou conflictuelle.
Araqchi a souligné : “Bien que Téhéran soit entièrement prêt à faire face à une éventuelle guerre, il n’aspire pas à un conflit.” Il a précisé que l’Iran désirait la paix et s’efforcerait de contribuer à l’établissement d’une paix équitable à Gaza et au Liban.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a également évoqué la situation des réfugiés au Liban, soulignant l’importance cruciale de cette question. Il a regretté que la communauté internationale n’ait pas porté une attention suffisante au nombre croissant de personnes déplacées à Gaza et au Liban, dépassant 1,5 million d’individus.
Il a également exprimé son regret face à la fermeture des voies d’assistance par le régime sioniste, qui a eu recours à des attaques et à des bombardements, réduisant ainsi considérablement les possibilités d’apporter des aides humanitaires.
Araqchi a souligné que l’Iran persisterait à offrir son aide au peuple libanais ainsi qu’aux réfugiés syriens, en mobilisant tous les moyens à sa disposition. Il a affirmé que l’engagement de l’Iran envers ces populations serait inébranlable et se manifesterait à travers des actions concrètes.
Avant de se rendre en Irak, Araqchi a discuté des enjeux et des évolutions de la région avec les responsables d'autres pays lors de déplacements en Arabie Saoudite, au Qatar et au Liban. Araqchi se rendra par la suite à Mascate, la capitale d’Oman.