Le président iranien, Massoud Pezeshkian a dénoncé la France ainsi que d'autres pays occidentaux pour avoir qualifié le génocide perpétré par le régime sioniste à Gaza de « légitime défense ».
Pezeshkian a fait cette remarque lors d'une rencontre avec son homologue français, Emmanuel Macron, qui s'est tenue le mercredi 25 septembre en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
Lors de la rencontre, le président iranien a soulevé l'importante question relative aux efforts de certains pays dans la justification des crimes du régime israélien, et a ainsi mis en cause l'appui des États-Unis et d'autres pays occidentaux, dont la France, qui ont qualifié de défense légitime les actes de brutalité du régime israélien.
« Par quelle règle peut-on justifier les crimes des sionistes, que les États-Unis et certains pays occidentaux, comme la France, décrivent comme de la légitime défense ? », a affirmé M. Pezeshkian.
Il a exprimé que les pays occidentaux devraient abandonner leur double standard, car la persistance de la situation actuelle et des déclarations verbales sans action concrète n'ont fait qu'enhardir le régime sioniste [infanticide à poursuivre ses actes de génocide à Gaza, NDLR].
M. Pezeshkian a souligné qu'alors que les soi-disant défenseurs des droits de l'homme ont tendance, en apparence, à rallier l'opinion publique mondiale contre un acte d'injustice commis dans d'autres pays, ils sont en revanche restés de marbre face à tant de brutalités infligées à des milliers d'innocents dans la bande de Gaza et au Liban.
Il a ainsi mis en lumière le manque d'honnêteté de ceux qui se posent en défenseurs de la justice, mais qui choisissent d'ignorer les terribles souffrances des populations vulnérables de ces régions.
Pezeshkian a affirmé que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, le régime a intensifié ses actes criminels à Gaza et a désormais dirigé ses attaques vers le Liban.
Il a ajouté que l'Iran, afin d'empêcher une escalade des tensions et des conflits dans la région, a fait preuve de retenue dans sa réponse à l'assassinat par Israël du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran.
Le président iranien a indiqué que les peuples d'Iran et de la région sont profondément affectés par les crimes perpétrés par le régime sioniste, avertissant que la poursuite de ces actes de violence pourrait entraîner une situation difficilement maîtrisable.
La situation actuelle à Gaza devrait servir de leçon à tous les pays du monde, a souligné le président iranien pour qui, à défaut d'être forts, un régime criminel pourrait nous attaquer de la sorte, comme en témoignent les événements tragiques survenus à Gaza et au Liban.
Il a également affirmé que son administration entendait parvenir à un consensus et à une unité tant en Iran que dans l'ensemble de la région, et qu'elle était déterminée à avoir des interactions constructives avec les pays voisins.
« Nous sommes prêts à interagir et à discuter afin de surmonter les obstacles au développement de l'Iran », a déclaré le président iranien.
Pezeshkian a affirmé que Téhéran aspire à un monde fondé sur la paix et le respect de la dignité de chaque être humain, un dessein pour lequel il se montre prêt à collaborer et à engager le dialogue avec les pays européens.
Il a également exprimé la volonté de l'Iran de mener des négociations visant à résoudre les problèmes internationaux, notamment en ce qui concerne le programme nucléaire pacifique du pays.
« L’Iran n’a jamais cherché à se doter de l’arme nucléaire et ne le fera jamais. Bien entendu, nous travaillons à renforcer nos capacités de défense et notre pouvoir de dissuasion de manière conventionnelle », a-t-il déclaré.
De son côté, Emmanuel Macron a fait part de ses inquiétudes quant aux développements en cours en Asie occidentale, en particulier les attaques féroces du régime de Tel-Aviv contre diverses régions du Liban.
Le président iranien peut jouer un rôle efficace dans la cessation des crimes israéliens, a-t-il souligné.
Macron a indiqué que Paris dénonçait avec véhémence l'agression contre le Liban et qu’il avait déployé tous ses efforts pour mettre un terme à ces attaques.
