Depuis le mois d'août, l'armée israélienne a bombardé environ 21 écoles ayant abrité des milliers de déplacés palestiniens dans la bande de Gaza, faisant 267 morts et des centaines de blessés, selon une organisation de défense des droits de l'homme.
Au moins 22 Palestiniens ont été tués, tôt samedi 21 septembre, dans une frappe des avions de chasse israéliens contre une école abritant des civils déplacés dans le quartier de Zeitoun à Gaza, selon les autorités locales.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a précisé dans un communiqué que ce « massacre horrible » perpétré par Israël, a coûté la vie à 13 enfants, six femmes et un bébé de trois mois.
Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé qu'à la suite de l’attaque de samedi, au moins 30 personnes ont été blessées, dont plusieurs ont subi de graves brûlures. Deux personnes sont toujours portées disparues.
Selon Euro-Med Human Rights, une organisation de défense des droits de l'homme basée à Genève, cette attaque « est un nouveau crime qui s'ajoute à une série de crimes de guerre potentiels perpétrés par Israël dans la bande de Gaza ». Elle a critiqué les tentatives israéliennes visant à justifier ces attaques contre les écoles et les abris à Gaza.
Euro-Med a également rejeté les allégations de l'armée israélienne selon lesquelles elle aurait ciblé des hommes armés lors de ses attaques contre les écoles. « Aucune preuve n'a été fournie pour valider ces allégations de l'armée israélienne », a-t-elle ajouté.
Israël a tué plus de 990 médecins palestiniens depuis le 7 octobre
Par ailleurs, le ministre palestinien de la Santé, Majed Abu Ramadan, a confirmé que plus de 990 médecins et travailleurs de la santé ont été tués à la suite d'attaques israéliennes dans la bande de Gaza depuis que le régime de Tel-Aviv a lancé ses offensives aériennes et terrestres sur la bande côtière début octobre 2023.
Dans un communiqué publié samedi 21 septembre, il a dénoncé la mort de cinq employés du ministère de la Santé de Gaza dans une frappe aérienne du régime israélien sur les installations de stockage du ministère dans la région de Musbah du gouvernorat de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
« La Palestine a perdu plus de 990 professionnels de santé depuis le début de l’agression du régime d’occupation contre la bande de Gaza le 7 octobre, dont des médecins, des spécialistes, des infirmières, des aide-soignants, des administrateurs de services de santé et des ambulanciers », a déploré Abu Ramadan, ajoutant que « les forces d’occupation israéliennes ont arrêté plus de 300 employés, tandis que de nombreux hôpitaux ont été détruits et mis hors service ».
Le ministre a poursuivi que les attaques israéliennes ont causé « la mise hors service de 130 ambulances, sans oublier des centaines d'actes de violence contre l’ensemble du système de santé en Cisjordanie ».
« Le ciblage délibéré s’ajoute à la série de crimes et de violences perpétrés par l’occupation israélienne contre les professionnels de santé dans diverses spécialités, ainsi que contre les centres de traitement et les ambulances. »
Le haut responsable palestinien de la santé a également condamné le ciblage continu par Israël des travailleurs humanitaires, affirmant que « l’occupation bafoue toutes les lois internationales et humanitaires »
Dans ce droit fil, il a appelé la communauté internationale et les organisations humanitaires et de santé à travers le monde à « accroître la pression sur les responsables israéliens pour qu’ils mettent immédiatement un terme à l’agression et ouvrent les points de passage frontaliers pour permettre l’entrée de diverses sortes de matériels médicaux, mais aussi le transfert des centaines de patients et de blessés qui souffrent de problèmes de santé critiques, hors du territoire assiégé ».
Tout au long de sa guerre génocidaire à Gaza, où plus de 41 000 Palestiniens ont été tués, Israël a systématiquement pris pour cible des établissements civils, en particulier des écoles, des hôpitaux et des lieux de culte, prétendant qu’ils étaient utilisés à des fins militaires. Cependant, le régime sioniste n’a jamais fourni de preuves authentiques pour ses allégations infondées.
Selon les règles de la guerre, le ciblage des installations civiles peut constituer un crime de guerre.