Lors d’une réunion des hauts responsables de la sécurité des BRICS et du Sud global à Saint-Pétersbourg, mercredi 11 septembre, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Akbar Ahmadian, a appelé à la création d’une alliance anti-sanctions pour promouvoir la sécurité commerciale et financière au sein du groupe des économies émergentes BRICS.
M. Ahmadian, a indiqué qu’il était nécessaire que les BRICS et les pays du Sud global s’unissent pour assurer la sécurité dans divers domaines sur la base du multilatéralisme et du nouvel ordre mondial.
« La sécurité économique et la gestion des conséquences des sanctions sur la sécurité énergétique, alimentaire, financière, économique, maritime, culturelle, ainsi que la cyber-sécurité, la sécurité environnementale et sanitaire ; et la sécurité internationale dans leur ensemble, nécessitent une coopération conjointe des BRICS et des pays du Sud global pour accélérer les changements structurels et la formation d’institutions efficaces et modernes basées sur le nouvel ordre dès que possible », a déclaré Ahmadian.
Soulignant la nécessité d’une alliance anti-sanctions, Ahmadian a ajouté : « Cette approche des BRICS et des pays du Sud jouera un rôle important dans la création d’une sécurité économique, commerciale et financière, mais aussi dans la création d’un mécanisme de surveillance financière pour lutter contre le blanchiment d’argent. »
Faisant allusion à l’enthousiasme mondial croissant pour un monde multilatéral, Ahmadian a noté que de nombreuses structures et organisations existantes étaient « prises en otage » par les États-Unis depuis des années.
« Les structures et institutions internationales ont été prises en otage par les États-Unis et leurs alliés », et non seulement elles se sont révélées inefficaces pour établir une paix et une stabilité durables dans le monde, mais pire encore, elles ont « utilisé la stratégie de Washington pour étendre le terrorisme et les sanctions et créer des tensions au niveau mondial », a-t-il déclaré.
Ahmadian a souligné que le monde assiste à une transition d’un système unipolaire vers un monde plus juste et l’émergence d’un système multipolaire et coopératif.
« Le déclin de la puissance hégémonique des États-Unis et la formation de nouveaux blocs de puissance comme l’Organisation de coopération de Shanghai et les BRICS ouvrent un nouveau chapitre dans les relations entre les pays et un avenir meilleur », a-t-il ajouté.
Lors d’une réunion précédente, M. Ahmadian avait salué les BRICS, affirmant que le bloc pouvait aider à créer une nouvelle structure de sécurité qui assurerait l’avenir de la communauté internationale.
La réunion de Saint-Pétersbourg a accueilli des représentants de haut rang chargés des questions de sécurité des pays BRICS+, dont la République d’Azerbaïdjan, Bahreïn, le Bangladesh, la Biélorussie, Cuba, l’Indonésie, le Kazakhstan, le Laos, la Mauritanie, le Nicaragua, l’Ouzbékistan, la Serbie, le Sri Lanka, la Thaïlande, la Turquie, le Venezuela et le Vietnam.
À noter que la République islamique d’Iran est officiellement devenue membre des BRICS début 2024, cinq mois après avoir annoncé son adhésion au bloc en tant que membre à part entière, aux côtés de l’Arabie saoudite, de l’Argentine, de l’Égypte, des Émirats arabes unis et de l’Éthiopie.
Les BRICS ont été formés en 2006 et étaient initialement constitués du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, qui représentent environ 40 % de la population mondiale et un quart du produit intérieur brut (PIB) mondial.
