Les ministres iranien et bahreïni des Affaires étrangères ont discuté des relations bilatérales et exprimé l’espoir de promouvoir les dialogues politiques conjoints entre Téhéran et Manama.
Lors d’une conversation téléphonique jeudi soir, le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, Abdullatif bin Rashid al-Zayani, a félicité Abbas Araghchi pour sa nomination au poste de nouveau ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran.
Concernant l’importance des relations bilatérales avec l’Iran, le ministre bahreïni a exprimé l’espoir que les dialogues politiques conjoints entre les deux nations seront promus dans la nouvelle ère.
Araghchi a remercié son homologue bahreïni pour son appel téléphonique et sa participation à la cérémonie d’investiture du président iranien Massoud Pezeshkian.
Le diplomate iranien a déclaré que le développement des relations avec les pays voisins est l’une des priorités importantes du gouvernement Pezeshkian.
Les deux ministres des Affaires étrangères ont souligné la poursuite des pourparlers et des échanges de vues dans le cadre des accords conclus.
Le mois dernier, le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, s’est entretenu avec le chef de la diplomatie bahreïnie, al-Zayani. Il a évoqué la poursuite de l’agression et des crimes du régime israélien contre les enfants, les femmes et d’autres personnes innocentes à Gaza.
M. Bagheri a déclaré le 5 août qu’il fallait mettre un terme au comportement funeste d’Israël qui étend la guerre aux capitales du Liban, du Yémen et à Téhéran, où le régime a assassiné le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet.
Bagheri Kani a déclaré que l’Iran considérait tout silence face à l’expansion du fléau du régime israélien comme préjudiciable à la stabilité de la région de l’Asie de l’Ouest. « C’est pourquoi la République islamique d’Iran considère qu’il est de son droit de prendre des contre-mesures sur la base des règles et procédures internationales », a-t-il déclaré.
De son côté, al-Zayani a souligné la position de Bahreïn sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et a exigé un soutien aux civils et la facilitation de l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils.
Bahreïn a emboîté le pas à l’Arabie saoudite en rompant ses relations diplomatiques avec l’Iran le 4 janvier 2016, après que des manifestants iraniens, furieux de l’exécution de l’éminent dignitaire chiite Cheikh Nimr Baqir al-Nimr par le gouvernement saoudien, ont pris d’assaut sa mission diplomatique en Iran.
Téhéran et Riyad ont conclu un accord à Pékin en mars 2023 pour rétablir les relations diplomatiques et rouvrir les ambassades et les missions diplomatiques.
Lors d’une réunion avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 23 mai, le roi Hamad a déclaré que Bahreïn souhaitait améliorer ses relations avec l’Iran.
Il a ajouté qu’il n’y avait aucune raison de reporter le rétablissement des relations diplomatiques entre Bahreïn et l’Iran.
Le ministre des Affaires étrangères al-Zayani s’est rendu à Téhéran pour présenter ses condoléances à la suite du décès du président iranien Ebrahim Raïssi, qui a perdu la vie avec sept autres personnes dans un tragique accident d’hélicoptère dans le nord-ouest de l’Iran le 19 mai.
