L’envoyé de la Palestine auprès de l’Union européenne a exhorté le bloc à faire pression et à imposer des sanctions à Israël pour mettre fin à sa guerre génocidaire dans la bande de Gaza assiégée.
L’ambassadeur palestinien auprès de l’UE, Adel Atieh, a lancé cet appel, mercredi 4 septembre, dans une interview à l’agence de presse officielle turque Anadolu.
Atieh a déclaré qu’à ce jour, l’UE et ses États membres n’ont pas réussi à instaurer des mesures adéquates, ce qui a compliqué davantage la situation. Selon lui, la perspective d’une solution à deux États apparaît de plus en plus problématique et il n’existe aucune initiative tangible pour mettre un terme à la guerre et au génocide à Gaza.
Il a souligné que certains pays membres de l’UE soutenaient ouvertement le régime d’occupation et empêchaient le bloc européen de parvenir à une position unifiée sur la reconnaissance de l’État de Palestine.
Atieh a exprimé ses regrets quant au fait que certains États membres de l’Union européenne entravaient l’application de sanctions contre Israël en raison de sa guerre génocidaire à Gaza et l’expansion de ses colonies illégales dans les territoires palestiniens occupés.
« Trop d’États membres s’opposent au travail de la Cour pénale internationale visant à émettre un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et les auteurs du génocide en Palestine », a-t-il noté.
Et d’ajouter : « Certains pays s’opposent au mandat de la Cour internationale de justice, qui a également émis un avis consultatif concernant l’illégalité de l’occupation ».
Atieh a déclaré que la conjoncture actuelle favorise Israël, lui offrant ainsi l’opportunité de maintenir sa « politique coloniale », ce qui réduit considérablement les perspectives d’atteindre une solution dite à deux États.
Depuis le 7 octobre 2023, les forces israéliennes ont tué plus de 40 820 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, selon les responsables de la santé de Gaza.