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Au 333e jour du génocide à Gaza, les bombardements israéliens ont tué plus de 20 personnes

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Un Palestinien porte une fillette blessée sur le site d'une frappe israélienne à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza. ©Reuters

Israël continue de commettre de nouveaux massacres contre les Palestiniens à Gaza, alors que sa guerre génocidaire contre la bande assiégée entre dans son 333e jour.

Les médias palestiniens ont rapporté que des dizaines de personnes ont été tuées et blessées, mardi 3 septembre, dans des frappes aériennes et d’artillerie israéliennes, qui ont touché des immeubles d’habitation, des tentes abritant des Palestiniens déplacés et des rues à travers Gaza.

Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Basal, a déclaré qu’un bombardement d’artillerie a tué une personne et en a blessé plusieurs autres dans le quartier de Zeitoun.

Un Palestinien a également été tué dans une attaque israélienne près de l’école al-Fardows à Mawasi dans la ville de Rafah (sud).

Un homme et son fils de trois ans ont également été tués dans une frappe israélienne qui a visé une tente abritant des personnes déplacées dans la ville de Khan Younès.

Le bilan de l’attaque israélienne contre une file d’attente dans le nord de Jabalia s’élève à huit morts. Plusieurs personnes ont également été blessées dans l’attaque survenue lundi soir.

Les frappes répétées d’Israël sur Gaza, en particulier celles visant les infrastructures de santé publique et les établissements de soins, ainsi que le blocus total imposé à la région, ont engendré des répercussions significatives sur un système de santé déjà fragilisé par le manque de ressources.

Lundi 2 septembre, l’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a annoncé que la dévastation des infrastructures à Gaza, causée par Israël, est à l’origine de l’épidémie de polio dans cette région.

D’après les informations fournies par le ministère palestinien de la Santé, la campagne de vaccination des enfants dans le centre de Gaza contre la poliomyélite est en cours et se poursuivra jusqu’à mercredi soir. « Les enfants du sud et du nord de Gaza recevront leurs doses à partir de jeudi et lundi, respectivement », a-t-il indiqué.

Quelque 158 992 enfants ont jusqu’à présent reçu leurs doses dans le cadre de la campagne qui vise à vacciner 640 000 enfants de Gaza de moins de 10 ans.

La campagne a été lancée suite à l’accord d’Israël pour instaurer une trêve temporaire afin de permettre aux professionnels de la santé de procéder à la vaccination des enfants contre la poliomyélite. Cet effort a été motivé par l’enregistrement du premier cas confirmé de cette maladie à Gaza depuis un quart de siècle.

Les prétendues « pauses humanitaires » ne doivent pas être considérées comme un véritable accord de cessez-le-feu à Gaza, malgré les efforts déployés par les médiateurs tels que le Qatar et l’Égypte au cours des dernières semaines.

À Tel-Aviv, l’indignation s’intensifie en raison de l’échec des pourparlers concernant une trêve à Gaza. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu se trouve sous une pression accrue, tant à l’intérieur des territoires occupées qu’à l’étranger, suite à la mort de six captifs israéliens lors des frappes d’Israël.

Le président américain Joe Biden a déclaré que Netanyahu ne faisait pas assez pour obtenir la libération des captifs.

Malgré la pression internationale et les manifestations de masse dans les territoires occupés appelant à un accord pour garantir le retour des captifs israéliens détenus à Gaza, Netanyahu refuse de se retirer du corridor de Philadelphie, le long de la frontière sud de Gaza avec l’Égypte, ce qui constitue un obstacle majeur à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu.

« C’est l’oxygène du Hamas », a-t-il déclaré lundi, ajoutant : « Personne n’est plus déterminé que moi à libérer les captifs… personne ne peut me donner de leçons à ce sujet ».

L’opposition israélienne a critiqué Netanyahu pour avoir bloqué un accord de trêve en insistant sur le maintien du contrôle sur le corridor de Philadelphie et de Netzarim, dans le centre de Gaza.

L’opposition a vivement critiqué les déclarations de Netanyahu, qui a affirmé que le corridor de Philadelphie est crucial pour qu’Israël réalise ses objectifs militaires. Ces propos ont été qualifiés de « propagande politique non fondée », les opposants soutenant que Netanyahu avait eu plusieurs années pour récupérer ce corridor sans entreprendre d’actions concrètes.

Elle a également souligné que l’envoi des troupes israéliennes pour sécuriser cette zone n’est intervenu que huit mois après le début de la guerre, ce qui soulève des questions sur la sincérité de Netanyahu.

Les propos de Netanyahu interviennent alors que des manifestations de colère ont eu lieu dans les territoires occupés après que l’armée israélienne a retrouvé les cadavres de six captifs détenus dans le territoire palestinien assiégé.

Israël a lancé la guerre contre Gaza le 7 octobre après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a lancé l’opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité occupante en réponse à la campagne de plusieurs décennies de massacre et de dévastation du régime israélien contre les Palestiniens.

La guerre génocidaire menée par le régime israélien à Gaza a déjà fait au moins 40 786 morts, principalement des femmes et des enfants, et 94 224 blessés. Des milliers d’autres sont également portés disparus ou présumés morts sous les décombres.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV