À l’occasion de la reprise du nouveau semestre universitaire, Columbia se prépare à des manifestations pro-palestiniennes
Le premier jour du semestre connaît un regain des manifestations pro-palestiniennes à l’Université de Columbia de New York.
Alors que les cours reprenaient mardi, plusieurs manifestants ont battu des tambours en signe de protestation devant une des portes de l’université.
En conséquence, les accès à l'université étaient surveillés, et toute personne entrant sur le campus devait se soumettre à un contrôle d'identité.
La rentrée scolaire survient moins d'un mois après que la présidente de cette université, Nemat Shafik, a démissionné de son poste en août dernier à la suite de nombreuses critiques concernant sa gestion des manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza.
Lorsque le campus new-yorkais de l'université a été l'épicentre des protestations étudiantes contre la guerre à Gaza, Shafik a permis à la police de New York de s’installer sur place, dispersant les rassemblements universitaires.
Katrina Armstrong, son successeur intérimaire, a lancé des séances d'écoute pour apaiser les tensions, tout en promulguant de nouvelles directives de protestation pour encadrer les manifestations.
À ce propos, elle a également rencontré des étudiants des deux côtés sur cette question, promettant d’équilibrer les droits à la liberté d’expression et à un environnement d’apprentissage sûr.
Malgré ces efforts, les actions en faveur du soutien aux Palestiniens ne faiblissent pas, et les manifestants prévoient même d’installer des camps de protestations au sein de l’université si celle-ci refuse de rompre ses liens avec les entreprises impliquées en Israël
« Les étudiants continueront la résistance et le soutien aux peuples palestiniens opprimés tant que l’université continuera à investir et profiter du régime d’apartheid israélien », a déclaré Mahmoud Khalil, étudiant en études supérieures et représentant des manifestants lors des négociations avec l’administration de Columbia.
Les campus américains ont déjà mis en place des règles strictes pour limiter les protestations contre la guerre génocidaire en cours dans la bande de Gaza.
Les étudiants et leurs sympathisants ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux. Ils considèrent ces récentes mesures comme des tentatives d'étouffer le mouvement étudiant pro-palestinien.
Les manifestations à l'Université Columbia de New York ont débuté le 17 avril et se sont étendues à d’autres campus aux États-Unis, marquant un mouvement étudiant sans précédent au cours de ce siècle.
Les manifestants, qui réclamaient la fin de la guerre soutenue par les États-Unis, ont été confrontés à une violence policière brutale.
Israël a lancé une guerre de génocide contre Gaza le 7 octobre 2023, après que le Mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l'opération surprise Tempête d'Al-Aqsa contre l'entité occupante, en réponse à des décennies de massacres des Palestiniens.
Au moins 40 819 Palestiniens ont été tués et près de 94 291 autres blessés.